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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Paramount pictures, Mutual Film Company, Savoy pictures, UGC, BBC, Toho Distribution : UFD Réalisation : Sam Raimi Scénario : Scott B. Smith, d'après le roman de Scott B. Smith Montage : Arthur Coburn, Eric L. Beason Photo : Alar Kivilo Décors : Hilton Rosemarin Musique : Danny Elfman Directeur artistique : James F. Truesdale Durée : 121 mn
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Bill Paxton : Hank Mitchell
Bridget Fonda : Sarah Mitchell
Billy Bob Thornton : Jacob Mitchell
Brent Briscoe : Lou Chambers
Jack Walsh : Tom Butler
Gary Cole : Neil Baxter
Becky Ann Baker : Nancy Chambers
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A Simple Plan (Un plan simple)
USA / 1998
24.03.99
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2 nominations aux Oscars, dont les souvent justifiées meilleur scénario et meilleur second rôle masculin. Le film a recueilli d'excellentes critiques en Amérique. Il faut dire que cela fait du bien de voir un vrai polar.
C'est donc sur le bouche à oreille que se fera la carrière de ce film. Les distributeurs ont réussi à faire venir Bill Paxton en France pour une tournée promo. Les magazines de cinéma, férus de films US de ce genre, devraient faire le reste, favorablement.
Le film de Sam Raimi a été tourné durant l'hiver 98 dans le Minnesota, pas très loin de Fargo, Dakota. Même si, la neige faisant défaut, la production a été contrainte de s'exiler dans le voisin Wisconsin. Un décor classique donc pour un thriller qui sort deux ans après Fargo, dans le calendrier français.
Le film devait être réalisé par John Boorman à l'origine. C'est le papa de Bill Paxton qui a découvert le bouquin, l'a envoyé à son fiston pour le convaincre de faire ce film...
Sam Raimi, avant tout un visuel, a voulu faire ce film pour faire un travail de direction d'acteurs. "Pour moi, c'est un changement radical car le film n'est plus dans la performance des plans mais dans ce qui se passe à l'intérieur du cadre. J'ai voulu que la caméra se fasse invisible pour permettre aux acteurs de raconter cette histoire. L'image est volontairement stylisée. Ce qui m'a attiré dans ce scénario c'est que son héros principal est un type ordinaire que je comprends parfaitement."
Sam Raimi ne renie pas ses films d'horreur , dans le but de distraire le public. "Mais avec Un Plan Simple, j'ai voulu faire un film que j'avais envie de voir." Il est donc passé des problèmes techniques à des problèmes d'ordre différent comme le fonctionnement d'un plan au niveau émotionnel ou encore le jeu des acteurs. "Toute cette réflexion sur le comportement humain était très nouvelle pour moi."
Raimi avait deux objectifs: le premier était de créer des personnages vraiment réels, le second était de les mettre dans une situation qui créé le suspens. "Comme nous nous plaçons du point de vue de Hank, il était indispensable que l'on s'identifie à lui et que l'on comprenne chaque décision qu'il prend de façon à ce que le spectateur soit lui aussi un pêcheur et qu'il ait peur avec lui."
Le film doit aussi beaucoup à sa musique, composée par Danny Elfman, connu chez Burton, Van Sant, De Palma, Sonnenfeld... un spécialiste des films poétiques, fantastiques, ...
Et surtout à son image. le chef op', Alar Kivilo a joué la dominante blanc/noir (neige/arbres, corbeaux) en s'inspirant des estampes japonaises. Ce qui rend le style très graphique, et donc l'oeuvre esthétique. L'extérieur contraste donc fortement par sa dureté avec les intérieurs, chauds et intimistes. vincy
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