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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Radar Pict. / One Race Films Distribution : UIP Réalisation : David Twohy Scénario : David Twohy; d’après les personnages créés par Jim & Ken Wheat Montage : Martin Hunter, Dennis Virkler Photo : Hugh Johnson Décors : Holger Gross Son : Robert Young, Tim Richardson Musique : Graeme Revell Effets spéciaux : Peter Chiang Maquillage : Victoria Down Durée : 119 mn
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Vin Diesel : Riddick
Thandie Newton : Dame Vaako
Nick Chinlund : Toombs
Karl Urban : Vaako
Judi Dench : Aereon
Colm Feore : Le Lord Marshal
Keith David : Imam
Alexa Davalos : Kyra
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The Chronicles of Riddick (Les chroniques de Riddick)
USA / 2004
18.08.04
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Plus qu’un acteur qui fonctionne essentiellement selon les cachets que lui décroche son agent, Vin Diesel peut au moins se targuer de pratiquer une certaine intégrité dans ses choix de carrière. Ainsi plutôt que de donner une suite aux succès qui ont construit sa renommée (The Fast & the furious et XXX), il préférera se vouer à mener à bien la séquelle pharaonique de Pitch black, projet dont il maîtrise tous les aspects puisque producteur (One Race Pictures) et initiateur. Diesel ne travaillera pas pendant un an, laissant sortir d’autres productions plus anciennes sur les écrans (Knock around guys, A Man apart) qui ne lui seront pas réellement profitables. Mais cela fait cinq ans qu’il cogite sur sa grandiose entreprise, l’homme est décidé à aller au bout de l’aventure. Il renouvellera l’association avec le réalisateur et scénariste du premier volet David Twohy, qu’il considère comme un ami très proche.
130 jours de tournages pour mettre en boîte le retour de Richard B. Riddick et un budget qui dépasse allégrement les 100 Millions de $. Pour le confort des acteurs, il est décidé que beaucoup de décors seront effectivement construits en dur. Il fallut ainsi réquisitionner l’intégralité des studios Mammoth de Vancouver. Quelques chiffres pour justifier l’addition : 15 000 litres de peinture, quelques forets déboisées pour fournir la boiserie, 600 tenues, des ustensiles à gogo… et puis des effets spéciaux fournis par Rythm & Hues Studios, Double Negative…
Le casting ne favorise en revanche pas les gros cachets. Thandie Newton peine à s’imposer loin de Jonathan Demme et de John Woo (récemment vue dans le mollasson Shade aux côtés de Stallone). On remarquera un transfuge néo zélandais de Lord of the rings, Karl Urban, dont le physique semble devoir offrir sur un plateau tous les rôles de mauvais garçons disponibles dans le proche avenir (il indisposera très efficacement dés le 8 septembre Matt Damon dans The Bourne Supremacy). Enfin il faudra noter la présence de la vénérable Judi Dench en vaporeuse Aeron. La lady anglaise s’est popularisée récemment en tenant le rôle de M des trois derniers James Bond…
Probablement fortement inspiré par le conditionnement mis en place pour la sortie des Matrix, Vin Diesel, encore un grand enfant (il s’adonne toujours volontiers aux parties endiablées de Dungeons & Dragons) à l’image des frangins Wachowski, table sur une déclinaison multi supports du retour de Riddick. Il créera ainsi un studio de développement de jeux vidéo (Tigon Studios) dont le premier produit sera un dérivé du film, "The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay". Pour ne pas décoller des traces de Neo, un dessin animé sera également mis en chantier pour préparer le terrain sur le marché DVD avant le débarquement du film en salles obscures. La réalisation en sera confiée à Peter Chung (papa de la série SF de MTV Aeon Flux) sur un scénario de David Twohy. Le cartoon servira d’ailleurs de trait d’union entre Pitch Black et son prolongement puisque bon nombre des nouveaux protagonistes y sont présentés. Bref rien n’est laissé au hasard.
Sauf que les résultats seront bien maigrelets au bout du compte étant donné le niveau de la déception exprimée par le public nord américain et le film doit doubler la mise sur le marché international pour espérer rentrer dans ses frais. Rien qui ne laisse augurer de la viabilité d’un troisième épisode fortement souhaité par les auteurs. Riddick saura t-il convaincre en gommant ses défauts sous une version étirée de 4 heures en DVD ? A ce stade la réponse reste du domaine de la science fiction… petsss
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