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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Touchstone
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Production : Touchstone Pictures, Blinding Edge Pictures, Covington Woods Pictures et Scott Rudin Productions Distribution : BVI Réalisation : M. Night Shyamalan Scénario : M. Night Shyamalan Montage : Christopher Tellefsen Photo : Roger Deakins Décors : Tom Foden Musique : James Newton Howard Durée : 108 mn
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Bryce Dallas Howard : Ivy Walker
Joaquin Phoenix : Lucius Hunt
#379 : Noah Percy
William Hurt : Edward Walker
Brendan Gleeson : August Nicholson
Sigourney Weaver : Alice Hunt
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The Village
USA / 2003
18.08.04
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Petite recette de succès selon Touchstone Pictures et Disney : prenez un jeune réalisateur au nom plus qu’exotique mais champion du box office depuis 1999, confier lui un budget de 60 millions de dollars et entourez-le de non moins illustres célébrités comme Adrien Brody, Joaquin Phoenix et Sigourney Weaver entre autres (auquel il faut ajouter Kirsten Dunst finalement parti du côté d’Elisabethtown de Cameron Crowe, remplacé par Bryce Dallas Howard, fille de Ron Howard). Garder le silence le plus complet sur l’intrigue du film en agrémentant le tout d’un parfum de scandale propre à éveiller la curiosité maladive des fans au bord de l’apoplexie. Pour exemple, faites croire à la réalisation, par une célèbre chaîne de télévision US (Sci-Fi Channel), d’un documentaire exclusif sur la vie dudit réalisateur avec son lot de révélations morbides (dont l’étrange noyade d’un jeune bambin) que le réalisateur hollywoodien tente de censurer. Pour finir, titillé la fibre comique du futur spectateur en lui annonçant le plus simplement du monde qu’il s’agissait-là d’un canular du plus bel effet.
Toujours est-il que le public américain a totalement mordu à l’hameçon et The Village totalise aujourd’hui plus de 99 millions de dollars de recettes (déjà 50 millions lors du week-end de sortie le 30 juillet dernier). Une aubaine pour Disney qui accumule les flops depuis 2004 et les échecs de King Arthur, Hidalgo ou Le tour du monde en 80 jours et ce malgré l’accueil plus que hostile de la presse américaine (le New York Times parle de " plaisanterie" et le Daily News de " triste foutoir"). En France, Le Monde a adoré tandis que Libé a détesté. L'Express a meme révélé le pot aux roses avant la sortie.
Adepte des campagnes de presse calibrées, la firme aux grandes oreilles est au centre d’une action en justice après qu’un auteur de romans pour enfant ait trouvé des similitudes entre son livre, "Running out of time" publié en 1995 et le film. M. Night Shyamalan avait déjà été accusé de plagiat par un scénariste pennsylvanien qui avait engagé des poursuites, affirmant que l’intrigue du film Signes se retrouvait dans son script non publié Lords of the Barrens.
Pour l’anecdote : le réalisateur a pour habitude de faire une légère apparition dans ses films et The Village n’échappe pas à la règle. Une présence qu’un journaliste américain n’a pas hésité à railler (avant de voir le film). En effet, les étrangers en provenance d’Inde étaient au nombre de 2 050 aux Etats-Unis en 1900. Il y a donc peu de chance qu’on en ait trouvé au fin fond de la Pennsylvanie rurale de 1897, qui sert de décor au film. Un hindou chez les yankees ? Bollywood en a rêvé, Hollywood l’a fait. Enfin, presque, car ceux qui connaissent déjà la fin savent que la présence étrange de Shyamalan n'a rien d'étranger dans ce film qui repose une fois de plus sur un ultime rebondissement : déjà on vous en a trop dit. Mais à force, les spectateurs l'attendent ce twist. Cette "aimable mystification" a laissé les fans désemparés : revoyez Witness. Au moins il n'y a de triche. Les Amishs n'ont pas besoin de s'enfermer... jean-françois
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