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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Production : Telema, Les productions du Champ Poirier, TF1 films, TPS cinéma Distribution : UFD Réalisation : Etienne Chatiliez Scénario : Etienne Chatiliez, Laurent Chouchan, d'après une idée de Yolande Zauberman Montage : Catherine Renault Photo : Philippe Welt Musique : Pascal Andreacchio Costumes : Elisabeth Tavernier, Radija Zeggai Durée : 108 mn
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Sabine Azéma : Edith Guetz
André Dussollier : Paul Guetz
Eric Berger : Tanguy Guetz
Hélène Duc : Odile, la grand mère
Aurore Clément : Carole
Jean-Paul Rouve : Bruno Lemoine
André Wilms : le psy
Richard Guedj : Patrick
Roger Van Hool : Philippe
Patrick Bouchitey : l interne à l hôpital
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Tanguy
France / 2001
21.11.2001
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Tanguy n'est que le quatrième long métrage d'Etienne Chatiliez. On avait découvert l'univers de cet ex-as de la pub avec La vie est un long fleuve tranquille, méga hit, quatre fois césarisé, nous faisant découvrir Catherine Jacob et Benoït Magimel. Il évoque là la lutte des classes sociales et les inégalités à la naissance. Puis vînt Tatie Danielle, où une grand mère acariatre - merveilleuse Tsilla Chilton - se liait d'amitié vec une jeune peau de vache - Isabelle Nanty, dix ans avant Amélie Poulain. Le changement de vie est au coeur de son oeuvre. En 95, il revient avec Le bonheur est dans le pré, avec Serrault, Mitchell (César), Azéma (première fois) et Maura. Un quatuor pour une partition à la Audiard. Le succès, une fois de plus, en fait l'un des cinéastes les plus populaires du cinéma français. nul ne doute qu'avec Tanguy le producteur de toujours, Gassot (La cité de la peur, Un air de famille, Le goût des autres) et Chatiliez vont frapper fort, de nouveau.
L'idée est partie d'un article de presse sur une femme ayant voulu expulsé son fils de 31 ans du foyer familial. Elle avait fait changer les verrous, il l'avait traînée en justice. A cela s'ajoutent quelques couverture de presse magazine sur le sujet (les enfants vivent de plus en plus longtemps chez leurs parents) et l'envie pour Chatiliez de "toucher aux enfants" comme il s'est attaqué aux vieux. En clair c'était de pouvoir rire sur un atroce sentiment : "La chair de ma chair, je ne peux plus la blairer". Le réalisateur l'affirme : "j'aime bien parler de choses sérieuses de façon pas sérieuse. C'est le propre de la comédie, mais cela correspond aussi à une pudeur. C'est dans les petits détails, la façon de ne pas y toucher, de dire une chose pour en faire comprendre une autre, que je m'exprime le mieux". 900 procès par an en France s'appuient sur l'article 203 du code civil qui oblige les parents à leurs responsabilités. De la même façon, les enfants ont une obligations vis-à-vis de leurs parents.
C'est le premier film écrit sans Florence Quentin, qui a préféré passer à la réalisation (J'ai faim). Il l'a co-écrit avec Laurent Chouchan, scénariste d'Epouse-moi et de Mauvais Esprit. Le reste est une histoire de famille. Azéma était déjà dans le précédent film. On apperçoit Eddy Mitchell le temps d'un caméo (a l'instar de l'animateur Philippe Gildas). Eric Berger, la révélation du film, a été conseillé par Isabelle Nanty. Comédien de théâtre, Berger a joué auparavant dans 4 films (Mon père ce héros, Montparnasse-Pondichéry...).
Chatiliez a pensé à Dussollier en le voyant dans Le beau mariage et On connaît la chanson. Il souhaitait le voir dans une ironie digne des grands comédiens de Woody Allen. Dussollier retrouve ainsi Azéma pour la sixième fois (outre les Resnais, il se sont aussi croisés cette année dans La chambre des officiers). Il y aussi Hélène Duc, connue pour ses rôles à la TV (Les rois maudits) et au cinéma (Edouard et Caroline, Les grandes manoeuvres, La chasse à l'homme, Miss Mona).
Outre l'épilogue en Chine, le film se passe à Paris. Les plans séquences et la steadycam ont été une solution pour Chatiliez afin de conner une souplesse et une légèreté au tournage. Le script mélange les anecdotes réelles et vécues à l'imagination des scénaristes. Lors de la projection presse, les rires fusèrent, anticipant un succès en salles garanti. Le marketing du film est blindé : affiches un peu partout dans Paris. Le distributeur UFD prévoit une large combinaison durant une semaine sans gros concurrents dans sa catégorie. Etrangement le site ne bénéficie d'aucun site web, et de peu de partenaires médias. Avec l'approche des fêtes et de bonnes critiques, le film devrait réunir toutes les classes, toutes les générations et réunir les familles pour un divertissement ciblé à la perfection. vincy
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