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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Tomb Raider 2 : The Craddle of Life (Tomb Raider 2 : Le berceau de la vie - Lara Croft Tomb Raider 2)
USA / 2003
20.08.03
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ARCHÉOJOLIE
"Tords moi le poignet, je t’embrasserai quand même"
La laborieuse première tentative pour donner corps sur les écrans à Lara Croft, le phantasme du gamer moyen, s’était soldée par une belle boulette indigeste. La production honteusement récompensée pour ses «efforts» se sera donc précipitée pour prolonger l’escroquerie, en ne changeant surtout rien à sa méthode. La médiocrité sera donc l’option maîtresse adoptée pour ne surtout pas nuire à la cohérence de ce qui pourrait difficilement être nommé une création, compte tenu de son manque total d’inspiration. Parvenu à un degré si extrême d’irrespect du public, toute analyse constructive de la chose devient en fait assez vaine. Tout au plus pourrait-on se donner la peine d’imaginer le profond sommeil dans lequel se plongea le bataillon de scénaristes si tôt le titre imbécile à rallonge du script griffonné, probablement enivré d’avoir empoché, sans trop de scrupules ni plus de courage, un persuasif cacheton.
Il serait exhaustif de préciser qu’Angelina Jolie aura beau trôner – sérieux à tout épreuve et inexpressivité remarquablement antipathique - au milieu de ce chaos grotesque, exploitant, avec un sens du narcissisme dépassant visiblement de loin ses ambitions artistiques, une plastique propre à éveiller la libido de tout mâle en état de procréer; on demeure de toute façon bien loin du compte.
L’ineptie ne tient même pas dans l’histoire, digne d’un cinéma de quartier aussi naïf que profondément désuet. Elle réside plutôt dans le coût démesuré investi pour concrétiser cette entreprise dont la seule motivation est de gagner gros à l’épate de mauvais goût. Il est des recommandations toujours détestables à prodiguer à autrui. Quelque soit le navet cultivé, il engage toujours une mise à contribution de techniciens qui ne ménagent pas leurs efforts pour gagner leur croûte (comment le prestigieux Michal Kahn, collaborateur de longue date de Spielberg, entre autres sur la sage Indiana Jones, a-t-il pu revendiquer un montage si désastreux ?). Pourtant la tentation est forte de conseiller ici à tout cinéphile lucide de s’économiser sinon quelques euros – les cartes d’abonnement limitant les dépenses frustrantes - en tout cas quelques précieuses heures de son temps. Allez boire un coup en terrasse pour oublier cet été hollywoodien caniculaire à la stérilité galopante et retournez à la case départ. petsss
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