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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Toni
France / 1999
20.01.99
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LES HOMMES DU DESHONNEUR
Le film démarre par des prières. On comprend vite qu'il s'agit d'une histoire sur les mafieux. Et les mafieux gardent un rapport à la Madone très fort. Une des meilleures façons de nous présenter Toni et son bagage culturel. Et celle qu'il rencontre au cours de sa "mission" s'appelle Marie. Comme si elle devait partie de sa rédemption.
Mais entre eux, tout montre qu'il existe un décalage. Toni est là pour quelque chose de précis, Marie erre dans la vie suite au suicide d'une amie. Ils tournent tous les deux autour de la mort, différemment.
Et puis, il y a le Vieux, "mis au placard". Un Vieux dont ne sait pas grand chose, hormis qu'il apporte de précieux conseils à Toni. Jusqu'au bout, il conservera son secret.
Sur la plan cinématographique, le personnage interprété par Alessandro Gassman rappelle étrangement Alain Delon. Notamment dans La Samouraï de Jean-Pierre Melville. Delon et Gassman, deux solitaires, deux comédiens ayant une troublante ressemblance dans leur gestuel et leur jeu.
Quant au choix de la musique, Philomène Esposito a choisi avec Alexandre Desplat une musique inspirée. C'est une chanson calabraise qui colle bien à l'atmosphère du film. En fait, il s'agit d'un vieux chant traditionnel chanté par les bergers pendant les fêtes. Il raconte l'histoire de quelqu'un qui a emmigré et qui veut retourner en Calabre pour retrouver sa promise.
Bref, Philomène Esposito nous propose un film d'espoir et de rédemption. Et une oeuvre sensible, remplie d'amour. chris
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