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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La Tour Montparnasse infernale
France / 2001
28.03.01
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LES PETITS PRINCES DU RIRE
La tour Montparnasse infernale.. Tiens, tiens, mais à quoi peut bien ressembler un "vrai" film, avec un "vrai" gros budget, qu'on nous décrit comme un remake de Piège de Cristal, mais avec Eric et Ramzy dans le rôle du Bruce Willis initial ? C'est surréaliste. Étrangement, avant que la projection ne commence, une légère tension est perceptible dans la salle, comme si chacun appréhendait avec une angoisse contenue le verdict humoristique du film.
Alors, vrai film comique ou vrai foutage de gueule ?
Force est de reconnaître que l'humour des deux compères n'est pas réputé comme l'un des plus légers, et même en fan de la première heure, il n'est pas interdit de s'attendre au pire.
Ça y est, les lumières s'éteignent doucement et le projecteur crache le générique de début au-dessus de nos têtes. Et là, dès les premières secondes, un sourire serein s'inscrit sur les visages des spectateurs que la lumière réfléchie illumine, puis un petit rire amusé, et enfin le rire par éclats, à gorge déployée.
À grands coups de blagues potaches et de jeux de mots pipi-caca, Eric et Ramzy viennent de réussir un tour de force incroyable en redonnant un sens à la comédie burlesque et absurde comme on n'avait pas eu la chance de le voir depuis La cité de la peur des Nuls. Décidément, la maison Canal + abrite encore quelques poulains talentueux (même s'ils le cachent pourtant bien sur la chaîne en ce moment).
Le plus édifiant, c'est que ces deux ahuris qui semblent cultiver la connerie par réciprocité à force de jouer au petit jeu de celui qui sera plus débile que l'autre, en viennent à devenir touchants, comme de grands enfants irresponsables pour qui il n'y aurait aucune limite. Et c'est toute l'efficacité de leur humour d'ailleurs, puisque sans cette "innocence" infantile, l'absurdité innommable de leurs blagues ne pourrait fonctionner. Les autres acteurs, qui n'ont sans doute pas bénéficié de la même liberté d'improvisation qu'Eric et Ramzy, s'en sortent néanmoins avec les honneurs, notamment Marina Foïs, étonnante en nièce diabolique prête à tout pour arriver à ses fins. Les courtes apparitions des "potes" d'Eric et Ramzy (Fred et Omar, Pef ou encore Joey Starr) réservent des surprises inattendues et franchement drôles. L'ensemble ressemble à un gros gâteau très cher, dégoulinant de bêtise, et finalement, il n'y a pas de honte à aimer la bêtise, surtout quand elle est sucrée.
Les deux enfants gâtés du rire n'en font qu'à leur tête et côtoient les sommets. Dorénavant, on ne refusera rien à Eric et Ramzy, n'en déplaise à leurs détracteurs à l'humour subtil et autrement moins grossier.
Du grand spectacle, du grand Eric et Ramzy, un zeste d'émotion et moult explosions .
En bref, un charmant cocktail à déguster en famille. r
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