Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



Ailleurs
Calamity, une enfance de Martha Jane Cannary
Effacer l'historique
Ema
Enorme
La daronne
Lux Æterna
Peninsula
Petit pays
Rocks
Tenet
Un pays qui se tient sage



J'ai perdu mon corps
Les misérables
The Irishman
Marriage Story
Les filles du Docteur March
L'extraordinaire voyage de Marona
1917
Jojo Rabbit
L'odyssée de Choum
La dernière vie de Simon
Notre-Dame du Nil
Uncut Gems
Un divan à Tunis
Le cas Richard Jewell
Dark Waters
La communion



Les deux papes
Les siffleurs
Les enfants du temps
Je ne rêve que de vous
La Llorana
Scandale
Bad Boys For Life
Cuban Network
La Voie de la justice
Les traducteurs
Revenir
Un jour si blanc
Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn
La fille au bracelet
Jinpa, un conte tibétain
L'appel de la forêt
Lettre à Franco
Wet Season
Judy
Lara Jenkins
En avant
De Gaulle






 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



Donnez votre avis...


Nombre de votes : 24

 
Armageddon


USA / 1998

05.08.98
 



UN GROS GROS ROCK

Le livre Bye Bye Bahia



"- Houston, vous avez un problème..."

Ce qui est pratique avec ce genre de productions, c'est que tous les clichés y passent. pour le spectateur-critique, c'est du pain béni puisque notre opinion est faîte avant même que le film soit vu, et ne change pas une fois qu'il a été vu. Armageddon est un summum du film catastrophe version 90s. Autrement dit l'une des pires nullités cinématographiques de l'année. Ça ne l'empêchera pas de faire des millions de $ dans le monde.
Nous voici dans un monde de brutes. La testostérone est gonflée aux hormones. Les muscles sont saillants. La fille est sexy, mais le sexe est absent. Les blagues sont en dessous de la ceinture. On dialogue avec des "guns" comme si la virilité exigeait un quelconque objet phallique pour s'exprimer. Les phrases tiennent en moins de 10 mots. Et caetera...
Donc voilà les sauveurs du monde... des Américains incultes mais courageux, des héros vulgaires et dénués de sens citoyen, des mecs qui en ont dans le caleçon, à défaut d'en avoir dans la tête. Comment voulez-vous qu'on ne traite pas les Américains de primaires après un tel film?
D'autant que le monde n'est pas très respecté dans Armageddon. Les Français ont encore des voitures années 30, Paris est vu à travers Notre-Dame de Paris... la Turquie a Sainte-Sophie, l'Inde son Taj-Mahal...on baigne dans les cartes postales. Tout juste une référence à L'Europe dans sa collaboration scientifique pour sauver la planète. Un Russe qui passe par là avec la station Mir. Politiquement, donc, qu'on se le dise, les USA sont seuls pour détruire le méchant gros caillou qui nous menace. Nombrilisme agaçant.
Pour finir dans la catégorie succession de clichés, la jeune fille, son père et son fiancé. Triumvirat impossible où les deux hommes rivalisent et se respectent. Et ça finira en chaudes larmes et sacrifice beau comme l'antique. Nous sommes en pleine tragédie pour ceux qui l'ignoraient.
L'un des problèmes majeurs c'est qu'à force de dérision les acteurs n'ont pas de personnages crédibles. On oscille entre le comique adolescent et le drame apocalyptique. Le résultat est un effet kitsch, noyé dans de la musique sirupeuse, des effets spéciaux inintéressants, et des rebondissements scénaristiques lourds et ennuyeux, prévisibles même.
Bruce Willis joue un John McLane échappé de Die Hard. Affleck et Tyler se contentent d'être des top models our un public en mal d'identification. Et Billy Bob Thornton reprend le rôle de Ed Harris dans Apollo 13. Armageddon est une copie de plusieurs films déjà vu.
Le plus grave est sans doute ce bombardement d'images propagandistes que nous assène Michael Bay. Des images impérialistes et machistes, une vision du monde invraisemblable et une Amérique seule messie suprême de l'humanité. Des images habilement montées. Mais des images vides de sens. Aucun sens du cadrage, aucun point de vue, un esthétisme artificiel servant à masquer l'absence de grammaire cinématographique.
En gros, un long et lourd vidéo-clip d'Aerosmith.
 
vincy

 
 
 
 

haut