Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Bad Company


USA / 2002

17.07.02
 



LE PION , L'ESPION





" - Bienvenue à Prague !
- On dirait Newark.
"

Voilà un cas typique de régression hollywoodienne. Ce n'est même plus une question de qualité, il s'agit surtout d'une pénurie d'imagination. Tous les clichés y passent, sans trop qu'on sache si la parodie est volontaire ou si les clichés tiennent lieu d'idées.
Cas par cas, décortiquons le plagiat. La ville de Prague ? Filmée comme Berlin dans Spy Game, déjà utilisée dans Mission : Impossible. L'initiateur est forcément en marge de la CIA, vieux et séduisant, roublard et rigoureux, à l'instar d'un Redford (Spy Game encore) ou Glover (L'Arme Fatale, manière "J'ai passé l'âge de faire ces conneries"). James Bond est omniprésent dans les citations ("Allez James Bond vise les pneus !" ou encore "Ne dîtes jamais plus jamais !). Sans parler de cette paire vieux blanc / jeune noir vue et revue avec un Chris Rock en fidèle héritier d'Eddy Murphy.
D'ailleurs, la bonne idée aurait sans doute été d'inverser le personnage de Rock. L'initiation vers le haut (apprendre à être distingué et cultivé) est moins original, trop "déjà vu" ; alors qu'obliger un mec classe à jouer les racailles, ça aurait eu de l'allure.
Le summum de toutes ces fausses peurs - car il faut aussi dire que Bad Company ressemble d'assez près à l'adaptation de Tom Clancy (une bombe nucléaire sur le sol américain, la CIA...) - est bien évidemment le suspens totalement inexistant jusqu'au décompte de la bombe qui s'arrête miraculeusement à la dernière seconde. 007 avait plus de classe dans Goldfinger! Toujours est-il qu'il faudrait ne pas trop rabaisser le spectateur et ne pas oublier que 100 ans de cinéma nous contemple.
Finalement cette production Bruckheimer ne parvient jamais à se hisser au niveau de ces référents. Le burlesque l'emporte souvent sur la tension. Limite peu crédible, joué au minimum syndical, avec des méchants caricaturaux et la plupart des personnages trop stéréotypés, seul Chris Rock tient un peu la route avec des scènes variées et un sens inné de la décontraction. Pourtant, ce divertissement se déroule dans de très beaux décors. Mais cela ne suffit pas. La fin appelle une suite. Ce sera certainement évité. L'espionnage est un genre sérieux et qui réclame une vision intelligente du monde. Là pour le coup, le spectateur n'est pas en très bonne compagnie.
 
vincy

 
 
 
 

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