Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Sky Captain and the world of tomorrow


USA / 2004

16.03.05
 



C’EST ARRIVE DEMAIN

Le livre Bye Bye Bahia



"Ca va faire 3 ans, Joe. Tu n'es plus faché, n'est ce pas? Je ne peux même pas me souvenir à quel sujet nous nous sommes disputés.
- Tu as saboté mon avion"

Capitaine Sky peut d’ores et déjà se targuer d’être le plus luxueux des films expérimentaux à ce jour. Celui d’un enfant de 37 ans à l’humilité immédiate et rassurante qui, fier de ses nouvelles inventions, décide, plutôt que de vouloir faire table rase du cinéma de papa - à l’instar des frères Wachowski -, d’en remettre à jour la désinvolture et sa magie innée des années 30. Admettre et appuyer le fait qu’un réalisateur ne peut avancer, tel un peintre, qu’après avoir au minimum assimilé l’exergue de ses pères et pairs.
Certes, on nous répliquera avec raison que, tout en révolutionnant les outils du 7ème art avec la même optique – l’hommage à tout un pan de l’imagerie populaire de la première moitié du 20 ème siècle - La guerre des étoiles ou Les aventuriers de l’arche perdue bénéficiaient au moins d’un scénario un peu plus consistant.. Maintenant faut-il ne pas soupçonner Kerry Conran d’incorporer cette donnée même de frivolité pour mieux suggérer le souvenir des B.D lues avec une torche sous les draps et les séries B de S.F insensées découvertes en double séance matinale ou à la télévision ?
De la jungle de King Kong ou des Chasses du Conte Zaroff de Cooper et Schoedsack, des hauts-sommets du paradis terrestre d’ Horizons Perdus de Capra, d’un Laurence Olivier inquiétant puisque, rappelons-le, mort depuis 16 ans, Conran titille le cinéphile acharné tout en offrant au néophyte l’invitation d’aller y jeter un coup d’œil. Et on sympathise d’entrée sur le neo-couple Cary Grant/ Lana Turner que composent Law et Paltrow. Mais l’image projetée n’est pas son seul repère, et heureux celui qui, au détour d’un gadget enfantin, se souviendra de l’arme de "Buck Rodgers" ou de "Flash Gordon", ou, à la découverte d’un robot primitif, avoir une pensée émue pour cet après-midi passé dans le grenier de papy à s’émerveiller devant des couvertures de "pulps", de "Weird Tales" à "Science Wonder Stories".
Quant à la démarche artistique, passés la découverte et l’émerveillement de l’enjeu, on peut légitimement conclure que Conran n’a fait que mettre en trois dimensions les toiles peintes de "Tarzan" ou de Métropolis pour y incorporer ses personnages. Dès lors une invitation définitive à abandonner ses repères dès l’entrée de la salle pour accepter de pénétrer dans une nouvelle illusion cinématographique. Pardon, de retrouver l’illusion cinématographique, telle l’Arche Perdue de Méliès et des Lumières.
Reste encore à prouver s’il méritera un jour qu’on lui allume un cierge pour allumer sa caverne à images ou qu’on lui dore un Oscar pour y admirer son reflet et s’y perdre à jamais...
 
Arnaud

 
 
 
 

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