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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Buffalo '66
USA / 1998
03.02.99
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ART CONCEPTUEL
 
"- On est un couple, on s'aime, on passe du temps."
C'est l'histoire d'un pauvre type qui sort de prison et qui veut se venger du gars qui l'y a envoyé. Jusque-là, rien d'extrordinaire. Mais, dès les premières images du film, on sent que ce ne sera pas ordinaire. Certes, Vincent Gallo nous présente une histoire sombre comme une nuit sans lune.
Or, quand cet ex-taulard se retrouve derrière les portes de la prison. Il attend le bus sur un banc, s'y endort. A son réveil, il a une envie pressente ; il veut rentrer dans la prison pour aller aux toilettes. Hélàs, on lui refuse ce service. Il prend donc le bus avec cette idée en tête de trouver des toilettes. Arrivé à Buffalo, pour y revoir, entre autres, ses parents, il tente de trouver ces fameuses toilettes. Ca commence à devenir urgent. Il s'énerve, et le film s'emballe avec lui.
Puis, il rentre dans un cours de danse. De là, il passe un coup de fil à ses parent qui le croient marié. Alors il kidnappe une jeune blonde et lui demande de jouer la mariée.
De lui, on n'apprend que très peu de choses : il a une mère obsédée du foot et surtout de l'équipe de Buffalo et qu'il a passé cinq ans en taule pour avoir fait un mauvais pari sur l'équipe de Buffalo. Et il veut se venger du joueur de football qu'il tient arbitrairement responsable de son séjour dans la "zonzon". La fille jouée par Christina Ricci, Wendy, essaiera de l'en dissuader.
Toutes les scènes de la première oeuvre de Vincent Gallo ont été pensées et réfléchies. Rien n'est laissé au hasard. Gallo a su faire preuve d'un sens remarquable de l'échelle et la signification des plans. Il sait travailler la matière. Bien souvent, il prend des options esthétiques que l'on croyait impossible.
Quand Billy et Wendy sont dans la chambre d'hôtel, le cinéaste prouve son talent dans la manière de les cadrer, de les intaller dans la chambre d'hôtel, en les faisant se rapprocher, doucement.
Le cinéma de Vincent Gallo, vous l'aurez compris, n'est pas traditionnel. Tant du point de vue des cadrages, que du montage, des dialogues, et des situations. Vincent Gallo est avant tout un cinéaste conceptuel. Et il nous offre ici une oeuvre dramatique contenant un véritable sens de l'humour et de la dérision.
chris
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