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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Skeleton Key
USA / 2005
03.08.05
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RINGING BELL
"Vous sous-estimer mes forces, Caroline. Vous rendez les choses plus difficiles. Vous ne pouvez pas vous échapper !"
Un nouveau cercle plus ou moins infernal, par le réalisateur du vaporeux et très lunaire K-Pax. Iain Softley monte légèrement en grande au tableau des fresques à suspense. De là à rapprocher La Porte des Secrets d'un Angel Heart ou autre Rosemary's Baby - deux de ses films clés - il y a mille lieux à parcourir. On remarquera, certes, une bonne mise en scène de genre, notamment dans le seconde moitié du film, inquiétantes étrangetés et cadences lumino-chromatiques à la clé. Toutefois, rien d'exceptionnel. On remarquera bien sur aussi une Kate Hudson dévouée à ce rôle physique, loin des pins-up urbaines aux travers desquelles elle s'illustre d'ordinaire. Ajoutez une comédienne d'anthologie, dont la seule présence fait événement : Gena Rowlands. Et le tour est (inégalement) joué ! Très académique en son prologue, ce thriller fantastique à poltergeists peine à nous convaincre tant il use de recettes préconditionnées, ne s'interdisant pas de tendre ci et là vers le teen movie ou la tendance Z pour susciter de factices mise en abîmes. Rebonds et surprenantes conversions nous conduisant au replay arriveront bien trop tardivement pour lancer la partie. Un élan strictement final, précédé d'un long plantage de décor… Et quel décor !
Toute l'âme de la Louisiane, vu par Hollywood. Une symphonie qui très vite s'impose au premier plan du récit, agissant tel un acteur à part entière. Du tout cuit bien sur, considération faite du passé historique, cultuel et religieux des lieux. Cap sur le fameux melting-pot ici pharamineusement imaginé pour mieux faire éclater les clivages culturels : une excellente béquille pour Iain Softley qui compose ici entièrement à sa guise. L'aventure s'appuie sur toute la richesse des ambiances architecturales et musicales, sur la volubilité des contrées, de leur beauté à leur inhospitalité. Agréable, gracieux mais un brin facile. Bienvenue dans un univers mythique cuisiné au fantastique pour nous effrayer en revisitant l'Histoire. Le film conjugue Amérique WASP et lutte pour les droits civiques au passé pour mieux feindre d'inattendus événements présents. Ajoutez une certaine démonisatation des traditions ancestrales et une angélique blonde en péril… A l'arrivée, restent une inquiétante septuagénaire, un vieux grenier bondés d'outils magiques, un sortilège, une course poursuite… On ne voit pas grands intérêts d'ouvrir cette Porte des secrets ancrée dans un réel humainement fantasque. Une aventure dopée à coups de manipulations, vengeance et autres pistes brouillées, certes stridentes mais non maîtrisées, qui se soldera par un balai surfait, de toute évidence hasardeux. Une scénario courbatu avec lequelle Softley ne fait que réitérer les stigmates du genre, passant perpétuellement à côté des points les plus accrocheurs de son film. Incohérent. Sabrina
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