Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Serenity


USA / 2005

19.10.05
 








FIN DE SERIE

On peut régler ça comme des gens civilisés? Je ne te menace pas, je ne suis pas armé.
- Très bien !
- Mais je porte aussi une armure de protection parce que je ne suis pas non plus idiot..."


« Star Wars » est l’exception qui confirme la règle : si la saga galactique a rarement conquis le box-office mondial sur grand écran, elle fait depuis toujours le bonheur des annonceurs. De « Flash Gordon» à « Star Trek », de « Galactica » à « Stargate », l’esprit serial a mieux bénéficié au genre, des anciens avants programme à l’apparition de la série T.V, brassant ses aficionados comme autant d’adeptes à des sectes concurrentes. Comme si l’espace convenait paradoxalement mieux à l’écran du salon qu’au géant incurvé. Faut-il dès lors saluer le courage ou plaindre l’extrême inconscience de Joss Whedon à avoir voulu adapter en long-métrage une série qui s’est interrompue au bout d’une demi-saison ? En quête d’un illusoire compromis, l’homme de « Buffy » et d’ « Angel » se retrouve à transposer en version longue le concept « teenage lost in space » facile à zapper entre deux parts de pizza mais carrément indigeste en salle et en 5.1.. Car là ou Lucas nous laissait suggérer la mythologie de Han Solo, par exemple, Whedon doit prendre en compte ceux qui connaissent la série originale et le passé de ses personnages sans perdre pour autant les néophytes en cour de route. Dès l’exposition, le scénariste/réalisateur nous débite alors à un rythme effréné des pages de dialogues lors des échanges multiples avec chacun des protagonistes, induisant les tensions, les intrigues amoureuses ou guerrières antérieures à cet add-on de luxe. Le non initié – le spectateur français plus encore, la série étant inédite dans l’hexagone – se voit rapidement largué et noyé sous les infos diverses, avant de définitivement disparaître dans un trou noir lorsque vient s’y entremêler une philosophie d’anticipation sur fond de pouvoir paranormaux ! L’aspirine n’étant pas comprise avec les corn flakes, on tente en vain de se raccrocher à un scénario kaléidoscopique dont seuls les courageux parviendront à raccrocher les wagons avant le mot fin. Dommage, car l’empathie éprouvée pour les personnages, quoique sporadique, est réelle, Whedon parvenant à éviter parfois la caricature pour le caractériel.
Demeure alors l’amusant quizz involontaire qui consiste en chaque plan, chaque situation, chaque idée, chaque décor etc… de reconnaître dans 99% des cas une œuvre antérieure. Ou comment résumer les trente dernières années du cinéma fantastique et de science-fiction, de « Blade Runner » aux « Alien » (Whedon a travaillé sur « la Résurrection »), du « Cinquième Elément » à « Dune », de « Zombie » à « Matrix », la référence à « Star Wars » au demeurant plombante mais inévitable.
Mais nous sommes encore loin du plus pathétique. Avec un budget de 50 millions de dollars et des effets spéciaux au demeurant visuellement irréprochables, Whedon aurait pu ouvrir son chercheur de champs. La grammaire télévisuelle et cinématographique, sans être en opposition, s’abordent différemment selon les formats. Pourquoi dès lors choisir le cinémascope pour préférer le plus souvent le plan rapproché et le champs contre-champs aux multiples possibilités qu’offre la mise en scène ? Sinon de n’avoir aucune idée de la mise en scène…
Et être au final qu’un habile scénariste qui utilise une caméra comme simple enregistreuse d’images, quand bien même en ayant à ses ordres le chef opérateur d’ Eastwood et d’ « Impitoyable » !
 
Arnaud

 
 
 
 

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