Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Les Brigades du Tigre


France / 2006

12.04.2006
 








SERIE LIMITEE

"- Les truands, les souteneurs, les anarchistes, vous allez les secouer, vous allez les coffrer, vous allez les remettre à leur juste place : au clou !"

La série des années 70 serait-elle sur le point de devenir un feuilleton au cinéma ? Tout porte à le croire si l'on écoute les engagements des producteurs et scénaristes qui promettent déjà une suite, un épisode 2 à ces Brigades du Tigre... Sans vouloir leur porter malheur, il semble tout de même un peu présomptueux d'annoncer ainsi ce produit dérivé alors même que l'original n'est pas encore sorti en salles. On imagine mal les deux scénaristes (Xavier Dorison et Fabien Nury) trouver l'énergie de boucler l'écriture du sequel, si le premier fait vingt-cinq entrées.
D'ailleurs est-ce bien la vocation d'une adaptation de série d'en redevenir une sur grand écran (cf Mission : Impossible) ? Il est probable qu'une fois l'univers familier d'un feuilleton revisité, l'amusement de l'adaptation passé, l'intérêt du spectateur soit susceptible de terriblement s'épuiser. Alors si l'on ne connaît pas "l'œuvre" originale, que reste-t-il ? En l'occurrence : des dialogues fades, un humour paresseux et une histoire sans charme, qui ne sait pas choisir entre la mise en scène d'une époque, la profondeur "relative" des débats politiques et le romanesque.
Reste une sorte d'efficacité visuelle (et même séduisante), des scènes d'action bien foutues (de ce point de vue, plus rien à envier à Hollywood, dommage qu'ils aient pris de l'avance dans tous les autres domaines). L'assaut sur Bonnot (non sans rappeler le final de Bonnie and Clyde), en particulier est assez réussit et relance d'ailleurs très nettement le rythme du film qui commençait à s'essouffler en première partie. Notons aussi l'ambition de vouloir enlever la légèreté de la série TV pour mieux dramatiser et même "acétiser" le contexte, plutôt noir que nostalgique. On retiendra surtout l'apport des comédiens étrangers : le Belge Gourmet, l'Allemande Kruger, l'Italien Accorsi qui libèrent le film de ses règles du jeu un peu austères (Cornillac, Baer sont trop en retenue).
Revenons à ce scénario qui, bien qu'il parvienne plutôt adroitement à mêler la grande histoire à celles, éclatées et lapidaires, des brigadiers, ne laisse hélas aucun souvenir particulier. Film frigide où, pourtant, le chaos des utopies et du progrès fait battre les coeurs à chaud, le spectateur caresse, de l'oeil, ces belles séquences et cette aventure parfois endiablée; mais il reste de glace devant tous les aspects émotionnels. Avec une intrigue mêlant prince cynique, princesse tragique, déchirée mais déterminée, et embrouilles d'emprunts russes, montée du bolchévisme, destin de Jaurès et foi en la sécurité (face aux idées) ... il y en a presque trop, noyant le divertissement dans un cocktail molotov qui fait le bruit d'un pétard. Soulagement quand même de voir, enfin, une production française d'envergure avoir de l'ambition, de l'audace. On repassera pour le panache...
 
axel (avec vincy)

 
 
 
 

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