Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Fast & furious : Tokyo drift (The Fast and The Furious : Tokyo Drift)


USA / 2006

19.07.06
 








VROUM VROUM (ET ENCORE VROUM)

« - Est-ce que tu as la moindre idée de ce que veut dire D.K. ? - Donkey Kong ? »

Changement de personnages, changement de territoire, Fast and furious ne passe pas la troisième vitesse mais régresse en vue de l’apprentissage d’une nouvelle discipline. Le film démarre ainsi avec des bâtons dans les roues et s’entache d’une morale venue des temps anciens qui se résume à ceci : il faut être le meilleur. Dès lors, les clichés n’ont pas fini de se succéder : la musique hip hop s’enclenche à chaque fête (vous n’avez pas fini de les voir défiler), accompagnée d’une panoplie de barbies qui dansent en petite tenue et du héros qui marque une pose pour commenter : « c’est le paradis ici ! ». A ce stade ce n’est même plus cliché, c’est du kitch pur et dur : ces défauts deviennent juste des objets fétiches et ringards qui nous donennt la plus belle des jouissances, celles qui sont inavouables. La femme fait les frais d’un sexisme ambiant et écope d’un portrait peu glorieux qui se limite au choix à la petite amie ou à la danseuse nue. Elle devient même une espèce de trophée, sans respect pour elle même: « celui qui remporte la course me gagne moi ». Bref c'est un peu l'éloge du superficiel, du machisme et de la puissance. L'homme pense avec son levier de vitesse et carbure à la pédale refoulée.

Le plat de résistance n'est pas oublié : les courses poursuites de ces bagnoles "plus flashy tu meures", sublimées dans la nuit japonaise (des néons partout). La réalisation efficace et esthétisante vient dynamiser ces purs moments d’action pour nous offrir drifts et cascades en tout genres aussi jouissifs que spectaculaires. On flirte avec le jeu vidéo pour Gameboy. L'homme aime utiliser son poignet, on vous l'a dit... C’est fun, point barre : au choix, on prend un pied d’enfer ou on s'ennuie ferme. Surprise, les personnages ne sont pas trop caricaturaux et permettent à n’importe quel réfractaire de rentrer dans cette histoire de rivalité underground : du jeune héros attachant qui se plante toujours et en redemande à chaque fois, jusqu’au méchant bien méchant super méchant (japonais donc forcément yakusa donc forcément kamikaze), en passant par le personnage marginal et cool.

Fast and furious est un pop corn movie (double dose), débile certes, mais qui assume son statut de divertissement décérébré. Ni rapides, ni furieux, les spectateurs en sortiront les guiboles qui tremblent, comme après un grand huit de fête foraine.
 
ninteen (et un peu v.)

 
 
 
 

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