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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Georges le petit curieux (Curious George)
USA / 2006
02.08.06
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PRINCE KONG
« - Il doit le prendre pour une banane ! »
Ciblé pour les petits, ce George de la Jungle ne s’adresse hélas qu’à ce public jeune et enfantin. Pas de double vision comme dans un Miyazaki, pas de clin d’œil amusant pour le spectateur adulte comme au pays de Shrek. On ne dénotera qu’une seule référence filmique, et encore, peu subtile : King Kong. La culture de masse en référence, le cerveau d’un enfant comme unique public.
Le scénario est d'ailleurs d’un classicisme digne d'une première année de Fémis : le héros qui part dans la jungle et qui ramène avec lui un animal sauvage, le méchant qui veut faire raser un musée pour y construire un parking... Que du déjà vu. Le film enfonce les portes ouvertes avec un discours usé et abusé : critique du modernisme, mise en avant des bonnes valeurs morales. Au final, personne n’est vraiment méchant, le film baigne dans une atmosphère sympathique trop gentillette pour être honnête. Même Disney n'ose plus.
Les gags égrainent les clichés : le film louche du côté des cartoons américains (le salon repeint, c’est du "Tom and Jerry"), quand il ne reprend pas par moments des passages entiers de "Tex Avery" (témoin cette séquence où la poursuite du singe autour d'un arbre)
L’animation bénéficie d’un graphisme en 2D attachant, mais ponctué de quelques effets en 3D assez moches. Quelle est l’utilité de ces effets, qui ne signifient rien hormis un quelconque mouvement (voitures, balade sur le toit). Le décalage est total avec le reste du film.
Le personnage de Ted, naïf et simple, est évidemment amusant. On peut en dire de même pour son petit singe, à la fois joueur, mignon, peluche adorable pour supermarché. Regrettons que certains personnages soient sous exploités : on pense en particulier à l’institutrice (pourtant doublée par Drew Barrymore) : de la figuration. Son personnage n'est qu'un alibi à une histoire d’amour dont les enfants se ficheront éperdument.
Sans déplaisir, le spectacle est, hélas, lassant. ninteen
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