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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Ma super ex (My Super Ex-Girlfriend)
USA / 2006
13.09.06
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WONDERBRA WOMAN
« - Répète après moi : plutôt avoir une tronçonneuse enfoncée dans le derrière. »
Dès le départ, le nouveau Reitman se présente comme une comédie légère (un peu trop par dessus la jambe parfois) dont le pitch vise à transformer une banale comédie de couple à la Woody Allen en quelque chose de déjantée à la Blake Edwards. Disproportions démesurées, à l’image des réactions de notre super héroïne. L’astuce du film est de faire du personnage de Uma Thurman non pas une salvatrice au service du monde, mais une égoïste frapadingue obsédée par son échec amoureux, prête à tout pour détruire la vie de son nouvel amant. Une hystérique façon Sex in the City avec les pouvoirs de Super Jaimie. La traditionnelle figure du super-héros est ainsi complètement bouleversée dans la façon cruelle dont Uma Thurman peut réagir, celle-ci devenant de plus en plus disjonctée au fur et à mesure que le film avance.
Les scènes peuvent-être tordues et insolites (les effets spéicaux n'étant pas forcément à la hauteur du délire). Le film prend alors des allures de cartoon "live" mais n’évite hélas jamais la mièvrerie des productions Disney (tout le monde applaudit à chaque exploit de la miss, la morale est sauve, etc...). Même si l’univers du super héros est bien codé (le super vilain, la collègue un peu romantique), Reitman n'arrive jamais à choisir entre la voix de la comédie new yorkaise romantique, le pastiche façon Austin Powers ou l'envie de se re-frotter à a de la SF "light" (SOS Fantômes). Du coup la frustration l'emporte, puisqu'aucun des trois angles n'est jamais réellement satisfaisant.
Le problème de cette Super Ex est l'indigence scénaristique au service de bons délires. Qu'on ne s’étonne pas de la représentation clichée des pouvoirs de cette super-héroïne, pale copie de Superman : comme lui elle vole, est dotée d’une force incroyable, crée des rayons lasers avec ses yeux, souffle des mini tempêtes avec sa bouche. N'en jetez plus : ah si, une chose qu'elle fait mieux que Super Man, Batman et Spiderman réunit, elle baise comme une lionne. Et comme il s'agit de Uma Thurman (va falloir qu'elle songe à retrouver Tarantino), c'est assez crédible.
La palme du plagiat à peine déguise revient à son point faible : une pierre qui lui fait retirer tous ses pouvoirs… Les scénaristes ne sont pas allés bien loin dans la recette : eux n'avaient vraiment aucun super pouvoirs.
Heureusement, le film ne repose pas sur ses (médiocres) effets spéciaux. L' histoire est suffisamment fantaisiste pour plaire aux plus jeunes. Dans ce décor factice et fantasmagorique, sitcom où NY sert de huis-clos, Ivan Reitman a de la diffuclté à donner du souffle à une comédie romantique qui a l'épaisseur de son synopsis. Amusant mais rien de marquant. ninteen
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