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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les rebelles de la forêt (Open Season)
USA / 2006
18.10.2006
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QUI VA A LA CHASSE, PERD SA PLACE
"- Halte là bipède buveur de kawa."
L'intro ratée aurait du nous mettre la puce à l'oreille. Reprenant le principe désormais éculé de Madagascar (un animal apprivoisé revient à la sauvage nature) le plagiat vire à l'offense quand on compare les scénarii. La narration du récent Nos voisins les hommes est quasiment calquée avec les mêmes forces et faiblesses. Un démarrage poussif. Il faut attendre une heure pour qu'une séquence nous sorte de notre contemplation passive.
Le ton est, jusque là, faussement décalé, un peu impertinent, cherchant à faire copain de manière forcée. Le duo est déjà vu. Un air de Shrek avec son âne. Un ours avec son cerf. Ils font des bêtises d'ados. L'humanisation manière Disney n'a aucun intérêt dans un contexte déjà très humanisé. Ce qui marche pour Le Roi Lion en terrain vierge de civilisation n'est pas adéquat pour un parc naturel / parc d'attraction américain.On frôle le ridicule avec ce cervidé buvant du Starbucks.
Quelques soucis d'animation font même peur : des personnages qui ne savent pas écrire, des billets étrangement rigides... Sans oublier un musique sirop épouvantable et trois traditionnelles minutes scatologiques. Les écureuils sont de lointains cousins des Gremlins. Jusqu'aux vieux combattants frenchys (deux canards) qui rappelleraient presque un coq (Chicken Run) ou des pigeons (Vaillant). De la volaille. Sans oublier le passage triste. Une dépression nerveuse accompagnée d'une dépression climatique. Quand l'ours pleure il pleut forcément...
Il n'y a bien que le hérisson qui, avec son comique de répétition, nous amuse.
Mais, soudainement, à trente minutes de la fin, le rythme s'accélère, les catastrophes s'enchaînent, l'inspiration hollywoodienne (comprendre spectaculaire) revient. Le barrage qui retenait tout s'effondre et le plaisir déferle (enfin). On rappelle Boucle d'or en référence (bien vu) et on fait un clin d'oeil aux Dix commandements (la terre promise serait un garage). La VO est incontestablement mieux que les sous titres et lors de ce dernier tiers, Martin Lawrence se rebelle et prend l'accent black. Il s'émancipe, comme l'humour et le personnage principal.
La morale, hélas, est un peu "bêtement" écolo avec un soupçon de mauvais goût où une bombonne de gaz joue aux bombes nucléaires.
Ces animaux qui se la font Dr Folamour ne nous rendent pas fous d'amour. De la pâle copie en 3D injustifiée. v.
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