Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Rocky


USA / 1976

25.03.1977
 



PREMIER ROUND





« - Je veux savoir ce qui va pas ?
- Je te fais la gueule parce que t’avais l’étoffe pour devenir un vrai boxeur, et au lieu d’en vouloir, t’as préféré faire les basses besognes pour un usurier minable.
- Je gagne ma vie…
- Non tu la gâches ta vie. »


Première œuvre phare d’une série de six, et seul film de la franchise à tenir encore le coup aujourd’hui, Rocky est avant toute chose un film personnel. C’est le film qui a accompagné Stallone toute sa vie. Difficile, aujourd'hui de croire que Sylvester Stallone soit capable de réaliser ne serait ce qu’une seule oeuvre efficace. Cependant, Rocky se pose bien là : avec ce film Stallone se livre complètement au spectateur, nous ouvre la porte de son cœur (derrière ses muscles) en se dévoilant vulnérable sincère et donc touchant. De nombreux clins d’oeils à la vie de Stallone parcourent ainsi le film : le surnom de Rocky, l’étalon italien, qui est aussi le nom du premier film de l’acteur, Rocky lui-même qui avoue n’être qu’une montagne de muscle pas très rusé à la recherche de sa partie manquante, etc. Ce dernier point est la source d'inspiration à une histoire d’amour jolie et amusante entre ces deux personnages que tout sépare, la maladresse brute chez Rocky, la timidité d’Adrian. Stallone parvient à nous convaincre de cette union contradictoire mais complémentaire.
Avec des personnages bien dcomposés et bien écrits, n'ayant rien de manicchéen, le film s'élève au dessus du simple combat. Ce sont ces caractères faillibles, candides et instinctifs en font une histoire universelle et primaire. Ces paumés et prolos affrontent les glorieux et nantis. Stallone se place clairement du côté de ses personnages humbles et battants, tout en critiquant parallèlement l’embourgeoisement de ses personnes coincées dans leur costard, leur marketing et leurs poudre aux yeux (l’entrée d’Apollo sur le ring, qui se fait rapidement remettre les idées en place par un uppercut de Rocky).

La réalisation de John G. Avildsen se révèle efficace et intelligente, notamment dans l’utilisation d’un montage indissociable de sa narration, nécessaire à l’avancée du récit : ce parallèle entre deux milieux, la stagnation d’Apollo et la montée de Rocky. Les scènes de bravoures n’ont pas perdu de leur force et demeurent toujours aussi efficaces, même aujourd’hui : L’entraînement de Stallone, littéralement entraînant comme s’il voulait convier les spectateurs à le suivre dans sa course, le match de boxe finale, dynamique et sauvage... On notera tout de même quelques défauts, par exemple ce détail scénaristique qui nous présente Apollo ayant soudainement l’idée de vouloir défier un inconnu. cette magie ne prend pas comme on ne croit pas au Deus ex machina qui est à la base de l’histoire...
Ce film demeure le symbole même du rêve américain, de l’homme qui parti de rien, à force de lutte et de persévérance, peut arriver au sommet. Une forme de courage venu de la base qui annonce déjà l'avènement de Reagan tandis que l'Amérique est en proie au doute politique et à une crise économique. En ce sens, on pourra toujours lui reprocher un fond patriotique (qui deviendra extrêmement appuyé dans Rocky IV lorsque l’Amérique gentille se battra contre la Russie méchante). Mais ces dérives, avec ses fans et ses détracteurs, ne ^doivent pas empêcher les cinéphiles d'apprécier ce Rocky 1 comme l'un des films de boxe les plus percutants du 7e Art.
 
ninteen

 
 
 
 

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