Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



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Darkness falls


USA / 2003

11.06.03
 



LA GROUPIE DU DENTISTE





"- Celle-ci est spéciale. Ta dernière dent de bébé signifie que tu n’es plus un bébé…

Plus qu’un genre cinématographique, il devient un peu barbant de constater qu’Outre Atlantique, l’épouvante expose une sérieuse tendance à se réduire à une simple figure imposée. Emprisonné dans ses clichés de référence, Liebesman, nouveau venu, n’apportera donc que très peu de sang frais au cinéma d’épouvante dont la charogne peine à trouver aux USA de nouveaux donneurs d’organes pour régénérer son ADN. Car ici tout ressemble profondément à du clonage incestueux et la consanguinité dont hérite le bébé qui sort de la couveuse semble devoir le condamner à la débilité. Excités par la perspective d’apporter, eux aussi, leur pierre à l’édifice qu’ils chérissent tant, le scénariste et le cinéaste auront bien tenté d’en appeler une énième fois aux souvenirs de notre tendre enfance pour pouvoir matérialiser les pires terreurs concevables. Ce sera donc cette fois-ci la fée des dents qui se voit l’honneur d’être extraite du folklore moisi. Aussi rôtie qu’un Freddy, elle demeure plus effrayante que notre petite souris nationale et moins capitaliste puisque préférant infliger une correction fatale plutôt que concéder la traditionnelle pièce de monnaie pour la molaire perdue (ah nostalgie de l’enfance, période d’argent facile…). Fiers de leur trouvaille, les besogneux ne perdront pas trop de temps à mettre la chose en scène, pompant à gauche à droite ce qui peut faire illusion pour construire un récit relativement incohérent, fort mal dialogué (on répète malgré tout plusieurs fois les répliques…) mais au rythme étrangement syncopé.
Car à force de déjà vu, difficile de s’attarder à montrer au spectateur ce qui l’a déjà été fait une bonne centaine de fois. C’est pourquoi Liebesman se sent obligé d’enchaîner les séquences d’un classicisme absolu (scène en voiture nocturne, scène dans la douche, à l’hôpital…), plongeant son monteur dans l’embarras et en rupture de ruban adhésif pour scotcher les faux raccords.
S’adressant à un public peu exigeant en mal de sensations fortes, Darkness Fall viendra s’empiler par ordre chronologique juste au dessus du récemment sorti en salles They. Pas mieux, pas pire, mais de consommation mécanique, il ne soutient pas la comparaison avec des œuvres plus inspirées de véritables auteurs fortuitement (?) étrangers aux Etats-Unis comme Guillermo Del Toro, Hideo Nakata ou bien encore Alejandro Amenabar. La relève ricaine du B movie semblant définitivement devoir souffrir du trop plein de pop corn ingéré au drive in durant les séances de formation passive…
 
petsss

 
 
 
 

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