Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Le derrière


France / 1999

28.04.99
 



CHUTE DE RIENS





"- J'ai bien connu Patrick Dupont: je l'ai jamais vu marcher comme ça"

On en attendait beaucoup de ce second long-métrage de Valérie Lemercier. Moliere es-One Woman Show prisée par les intellos, taxée drôle et chic, entre Robin et Devos, la Lemercier sait s'afficher avec style et provocation. Remplaçant la goutte de Chanel numéro 5 de Marylin par une goutte de pipi.
Ce goût pour la dérision se retrouve dans chaque plan du Derrière. Avec l'aide de répliques idoines ("Je suis sûr que tu te prends pour François Mitterrand, mais lui au moins, il l'a reconnu, Mazarine"), les rires fusent, parfois. Cependant, nous sommes loin du scénario génial annoncé. Comme quoi, il ne sert à rien d'anticiper, il faut critiquer à point.
On retiendra évidemment quelques scènes, visuellement osées, allégories purement cinématographiques: la saillie du cheval, le patient et le proctologue, la scène finale en pleine campagne, et surtout ce joli dos qui se ballade nu dans l'appartement. Ici, Lemercier réalisatrice nous montre sa jolie imaigination, calquée sur une musique mignone et légère.
Mais voilà, le film met du temps à décoller. Qui plus est, lourdement. Aucun des seconds-rôles ,'est épargné par une caricature outrancièrement peu crédible. Marthe keller hérite d'un rôle trop simpliste, mais s'en sort avec élégance. Le couple Rich-Dieudonné excelle dans le registre du couple mondain et complice. Regrettable qu'il soit aussi peu charnel ou même tendre. Gazon Maudit avait l'avantage d'être plus franc, et La Cage aux folles plus hilarante.
C'est toute la limite de cet exercice de style désuet, sorte de Mrs Doubtfire à l'envers, où Lemercier atteint son summum dans le vulgos-chic. Le mauvais goût peut, donc, être de bon goût, snob et référencé dans Elle. Baise beige. Mais sans cul. Le comble pour un film de derrière.
Il reste un humour propre à Valérie. Elle s'offre là son one woman show en images, tantôt alcoolo, garçonnet, amoureuse naïve, copine, pétasse, pseudo marginale... Politically correct évidemment. Faussement provocatrice, assurément. Trop prude. Tout le film repose sur son jeu, lui même basé sur son talent d'observation.
Tout cela manque juste d'un peu de modernité... comme Quadrille.
 
vincy

 
 
 
 

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