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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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18 ans après (la suite de 3 hommes et un couffin)
France / 2003
05.02.03
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LA DEBANDADE
"- C'est pas en faisant du vélo à côté de lui qu'elle va tomber enceinte !"
Chronique de trois ex play-boys devenus pères poules. Au programme : jalousies paternelles sur fond de nostalgie du bon vieux temps. Après trois hommes et un couffin, son remake US et la suite de ce remake, Coline Serreau ne voulait pas faire de redite. De ce point de vue, c'est plus que réussi, tant 18 Ans après n'a rien de commun avec le premier opus. Ceux qui s'attendent à retrouver la fraîcheur et l'entrain de Trois Hommes et un Couffin seront donc forcement déçus. Car, au final, mis à part quelques séquences qui justement font référence au premier film, l'histoire de 18 Ans après s'essouffle rapidement. Seul le trio Boujenah / Giraud / Dussolier assure une réelle efficacité comique. Leur jeu est inaltéré et vient combler le manque d'énergie omniprésent tout au long du film. L'unique plaisir du spectateur sera donc de retrouver les trois personnages principaux, leurs tempéraments, leurs coups de gueule, leurs déboires familiaux et péripéties sentimentales… Bref, on a repris les mêmes ingrédients, sauf qu'à force d'en rajouter, la mayonnaise à du mal à prendre.
La multiplication des personnages et des enjeux dessert ainsi fortement l'histoire. L'intrigue se disperse d'autant plus que la focalisation sur les protagonistes secondaires est importante et souvent longue : trois hommes et… une jeune fille en pleine crise d'adolescence ; plus une mère fataliste, un ado tête à claques, un autre totalement coincé, un beau-père californien qui semble tout droit sorti d'un camp de Marines. Ca fait beaucoup et c'est forcément propice aux clichés ! A force de s'étendre sur chaque personnage, chaque aventure individuelle, le scénario doit emprunter des raccourcis pour retrouver son fil conducteur. Décevant, donc, d'autant plus que sur un plan esthétique, nombre de séquences sont en totale rupture avec le reste du film. Montage " vidéo clip ", son et lumière saturés dans les séquences d'extérieurs : même le plus novice des spectateurs le remarquera. La DV est un format maniable, d'un point de vue technique et avantageux, en termes budgétaires, mais elle a ses limites. Ces séquences ne manquent pas de le rappeler et coupent quelques peu le spectateur dans son élan.
A défaut de nous plonger dans l'ambiance qui avait fait le succès de Trois Hommes et un Couffin, 18 Ans après est un film divertissant ; pas plus, pas moins. Finalement, la récente sortie du premier opus en DVD ne tombe pas si mal. La séance ciné terminée, on a plutôt envie de revoir le film de 1985, histoire de conclure de manière rafraîchissante. sabrina
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