Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Blueberry - l'expérience secrète


France / 2004

11.02.04
 



CA PLANE POUR MOI !





"-Les esprits des plantes peuvent t’enseigner les secrets de la vie "

Le western nouveau est arrivé ! Français. Loin, très loin des poncifs du genre. Le Hollywood d’antan nous avait habitué à l’Indien hystérique voire débile. La blonde et riche tignasse du cow-boy comme seul objectif. Le cinéma italien lui, raffolait du " métèque " un peu crado. Gâchette nerveuse, haleine chargée et répliques salasses. Mais tout cela promis, c’est fini. Du passé. Place au peau-rouge 2004, collection hiver – printemps : sympa, rêveur.. et un tantinet dealer. A l’occasion. Pas le genre pour autant à refourguer la mauvaise marchandise. Celle susceptible de faire fredonner, même au plus vicieux des scorpions, la quasi-totalité de l’hymne syrien. Non. Les Chamanes de Blueberry, l’expérience secrète, parient sur un décapant jus de cobra épicé et quelques herbes fraîchement cueillies. Mélange savamment étudié favorisant les voyages intérieurs hallucinés. Pas bien méchant. Rika Zaraï fait bien pire.

Mais voilà. Des acteurs aux scénaristes en passant par le réalisateur lui-même, tous semblent avoir sévèrement abusé de la substance. L’hypothèse de la sangria frelatée ou du cruel soleil mexicain – qui aurait cogné plus sauvagement qu’à l’accoutumée – ayant été abandonnés. Difficile d’expliquer autrement la prestation presque aphone d’un Vincent Cassel top Illuminé. Plutôt inspiré pour vendre le film ("Un voyage initiatique entre La ligne rouge et Princesse Mononoke"). Ou celle du méchant Michael Madsen trop occupé à jouer du clone de Gian Maria Volonté. Et se réserver la recette du breuvage tant convoité. Symptômes naissants de dépendance maladive et contagieuse. Pas étonnant qu’Ernest " Dominic " Borgnine ai troqué son siège baquet de "Supercopter"... pour un chariot en bois du plus bel effet.

Mais c’est encore Kounen le plus accroc. A la poubelle les vannes déprimantes de Doberman. Plus question de s’essuyer le derrière avec Les Cahiers du cinéma et Télérama. Place aux couchers de soleil à répétition, aux dialogues zen et exotique et à une interminable séquence numérique. Aussi laide qu’anesthésiante. Nausées garanties. Le western bio est né. Déjà enterré. Et la BD de Giraud et Charlier dans tout ça ? Plus grand-chose. Les fans les plus courageux auront à cœur de chercher leur héros préféré dans un coin perdu du désert d’Almeria. Peine perdue. Dans la brochure réservée à la presse, Kounen avoue : "j’ai parfois totalement oublié que c’était Blueberry que j’adaptais". Pour le coup c’est réussi.
 
jean françois

 
 
 
 

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