Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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Et après (Afterwards)


France / 2009

14.01.2009
 



LA MORT DES AUTRES





« - vous êtes un professeur de la vie.»

Un film raté c’est une œuvre qui a la prétention d’être profonde et s’avère désespérément vide. Et après ne laisse rien après. Gilles Bourdos s’est fourvoyé dans une métaphysique de pacotille. Son monde aseptysé, lisse, forcément transparent, glaçant et déshumanisé repsire trop le cliché et la facilité pour nous interpeller.
Et cela s’empire avec les mots et le propos, proches du ridicule. Nous avons même le droit au long tunnel blanc qui suit le denier souffle de la vie. L’image est toute aussi faible : les âmes s’envolent comme des hologrames angéliques. Seules nous percutent les séquences brutales, brèves, qui entrecoupent ce scénario alanguit et sans aspiration. Même l’onirisme manque d’inspiration.
Film mièvre et moralement tiède, il ne se passe pas grand chose hormis un discours lénifiant sur le « carpe diem » et la valeur sacrée de la famille. La lumière divine fera le reste pour supporter les injustices et pardonner les erreurs. Et après est furieusement anti-cartésien, et assez bigôt jusque dans son fatalisme.
Tout cet enflement autour de beaucoup d’air pour rien rappelle la troisième œuvre de Thomas Vinterberg, It’s all about love. A croire que l’interaction entre l’énigme mystique et la réalité prosaïque mérite un peu plus qu’un mélo sans émotion. Bourdos peut remercier les somptueuses images de Mark Ping Bing Lee et la très belle musique d’Alexandre Desplat qui sauvent le film de l’ennui.
Prenons surtout la morale de l’histoire au pied de la lettre : la mort pouvant nous faucher à tout instant, mieux vaut profiter de la vie, et aller voir autre chose qu’Et après.
 
vincy

 
 
 
 

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