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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Les rivières pourpres 2 - les anges de l'apocalypse
France / 2004
18.02.04
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COPIER COLLER
"- Vas-y, print!"
Attaquons là où ça fait mal. Le scénario. Si SFR plagie sans vergogne Le Cinquième élément de Besson (nos "pubistes" ont donc si peu d'imagination?), Besson - scénariste du film ici-même critiqué - n'hésite pas à copier Les Aventuriers de l'Arche perdue et à coller au premier épisode des Rivières Pourpres. Rien de neuf sous le soleil de Satan. Même les répliques, souvent ridicules, entre Magimel (beau, bon, béton) et Réno (en service syndiqué) semblent sorties de Taxi (avec un clin d'oeil à Indiana Jones et La Dernière croisade pour le dialogue final à propos du chien de Niemans). Manque plus que la potion magique d'Astérix. (Bah justement, même ça, nous y avons droit).
Car on ne nous la fait pas. Deux héros poings liés en train de regarder le méchant ouvrir un Livre sacré d'origine (et les héros courant dans un tunnel poursuivis par un déluge d'eau), cela fait écho au premier des Indiana Jones. Un combat de type jeu vidéo, duel entre le jeune flic et un voyou de deuxième zone, ou une course haletante à pieds entre le même jeune flic (très bien préparé physiquement) et un ennemi fantôme (on ne voit pas son visage) encore plus fort... tout a déjà été écrit et filmé dans les Rivières de Kassovitz. Jusqu'au synopsis mettant en exergue une secte extrêmiste (après la Nouvelle Race, la Nouvelle Europe qui "ne s'embarrasse pas de détails"). Tout a été reproduit par Dahan. L'univers est le même. "Eh Jésus, faut rester dans les clous" clame un flic adepte du grattage de cul. Les producteurs ont du sortir la même chose au réalisateur.
Cependant, cette écriture - efficace, ciblée, peu inspirée - bizarrement, nous laisse indifférent. Rien ne tient debout et ce n'est pas plus grave que ça. Le second degré fonctionne à plein et le film, aimable série B, remplit son cahier des charges. Ce qui fait la différence c'est bien la réalisation. Plus beau, ce deuxième opus, est surtout plus trippant, plus nerveux. Mieux, Dahan glisse, ici et là, des références à ses propres films, notamment ces jeunes flics qui font écho à la bande de Déjà mort. Dans ce coin pourri, pluvieux où même l'hôpital est crade, où l'on déterre la Ligne Maginot, le sang (assez abondant) est bien rouge écarlate. Un vermillon à vomir pour ceux qui sont vite dégoûtés par les corps démembrés. Mais le cinéaste sauve ce gore gothique par un hommage à l'art chrétien, presque salvateur.
Parfois, nous sursautons du siège. Effet de surprise bien calibré ou caméra énergique, le film pille dans tous les genres : comédie, séries B, horreur pour ados... Dans une débauche américanisée, le film vise l'export. La série s'annonce répétitive mais demeure un laboratoire intéressant pour des cinéastes qui veulent se frotter à un film populaire techniquement contraignant.
Mais si le Dahan l'emporte sur le Kasso, c'est aussi grâce à la présence de Christopher Lee. Il ne s'est pas fait prier (mais a du bien se faire payer) pour imposer sa présence légendaire (avec peu de lignes à apprendre). Et là encore, cela aurait mérité un peu de travail sur le script. Au moins, ici, la fin sera comprise par tous. Rien de confus. Tout est limpide. Un troisième film est une hypothèse plausible vincy
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