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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Emperor's New Groove (Kuzco l'empereur mégalo)
USA / 2000
28.03.01
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CET INCA EST UN CAS
"- Vous allez vous retrouver tout seul et vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous même!"
Il n'y a pas si longtemps, Dreamworks nous emmenait sous les latitudes sud américaines avec ses Routes d'Eldorado. Il parait donc difficile de ne pas établir un parallèle entre les deux longs métrages d'animation, d'autant plus que l'ambiance déconnante qui règne dans les deux renvoie aux mêmes références de comique.
Si le studio Disney n'a jamais été aussi productif en multipliant les projets ces dernières années, il semblerait que les animateurs maison aient ressenti avec Kuzco le besoin de se payer une bonne tranche de rigolade, quitte à oublier quelquepeu le jeune public auquel le staff est en général assujetti. On ne trouvera ainsi pas de gentilles créatures aux yeux attendrissants tout au long du film, si ce n'est un écureuil, indubitablement une véritable caricature du bestiaire Disney, qui se révèle être en fait d'une suceptibilité du plus mauvais esprit.
De même les protagonistes de Kuzco ne font pas vraiment dans le conte de fée. Maniant les clins d'oeil anachroniques et accumulant les travers peu reluisants, il se dégage en fait de The emperor's new groove, un ton moderne qui n'est pas sans évoquer les meilleurs sitcoms américaines. De Seinfeld à Spin city, en passant par It's like you know. Kuzco nous renvoie au pire cliché de la star hollywoodienne capricieuse et égocentrique, Yzma semble totalement liftée et névrosée, quant à Kronk son fidèle bras droit, il se rapproche plus du californien moyen bodybuildé et lobotomisé que de l'indien amazonien traditionnel. Le rythme est trépidant, les situations s'enchainent, on redouterait presque les rires pré enregistrés pour souligner les répliques.
Etrangement c'est ce parti pris qui fait la valeur de ce dessin animé tout en lui conférant un statut d'oeuvre mineure. Kuzco n'a certainement pas l'étoffe d'un classique, car ses prétentions ne dépassent pas celles de la farce.
Le graphisme est épuré et ne marquera pas les esprits comme une référence de qualité. L'animation est efficasse car au service du jeu des personnages, mais pas franchement représentative du label Disney dans sa fluidité.
Si les grands enfants vont jubiler sous les traits d'humour ravageurs très seçond degré, les plus petits risquent de devoir souvent se contenter des mines ahuries des personnages. En se faisant plaisir, les animateurs Disney risquent cette fois ci, de divertir plus les parents que leurs chers bambins. Un handicap pour l'audience, mais certainement pas un reproche en soi. petsss
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