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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Evita
USA / 1996
10.01.97
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IN-EVITA-BLE
La version longuement attendue de la célèbre comédie musicale de Andrew LLoyd Weber et Tim Rice (1978) apparait comme une oeuvre sensationnelle, un "objet d'art" (NDT en français dans le texte), qui évoque l'admiration des spectateurs cinéphiles, plus qu'une excitation passionnée.
Le réalisateur Alan Parker a fait un travail séduisant, créant des images de film pour accompagner une musique classique et chaleureuse. Le résultat donne une fresque musicale plus proche d'un opéra filmé avec sophistication que d'un clip très conventionnel.
En dépit de la célébrité de Madonna, comme produit et femme de pouvoir, la nature du film limite son attrait intrasèque à un public élitiste, culturellement de haut niveau. Ce même public qui va au Théatre.
Il faudrait donc un léger miracle, nourri par d'excellentes critiques, pour que Disney entraine la masse vers Evita. En créant un événement autour du film, via des pré-réservations, des sorties en exclusivité dans les grandes villes, le film devrait prendre un très beau départ.
Car le film est impressionnant. Le savoir-faire de Parker sur les scènes de foules s'exprime de manière magistrale, créant ainsi une impression de spectacle historique.
Madonna, capable rapidement d'éliminer les pensées passées que sa carrière a subi, donne tout à son rôle et s'en tire superbement. Les yeux sombres, intense et sérieuse, elle conquiert le personnage de Evita comme chaque défi qu'elle s'est lancée. Il ne reste que les commentaires pour comparer l'itinéraire des deux femmes... v.
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