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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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La faute à Voltaire
France / 2001
14.02.01
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FOYER, MON DOUX FOYER
"- J'ai qu'à me faire passer pour un réfugié politique."
Ouf ! Abdel Kechiche évite effectivement le pamphlet militant sur ce sujet délicat qui regroupe habilement les sans papiers, les SDF, les aliénés, etc..., bref, les exclus de toutes sortes sur le sol de notre beau pays où la liberté s'érige au rang de symbole de la république. La vérité est bien loin de cette image de carte postale, et Jallel le Tunisien l'apprendra à ses dépens.
Kechiche défend la cause habilement, se penchant sur un personnage, un individu qui est tout sauf un martyre ou un quelconque porte-drapeau d'aucune sorte d'idées ou revendications. Et c'est de cette manière que Kechiche va droit au but, que le destin de Jallel nous interpelle et nous fait vibrer. Jallel est un être humain.
Son parcours ponctué de grandes douleurs, d'amitiés solides (avec un Bruno Lochet incroyable), d'histoires d'amour fortes et de débrouille du quotidien dirige le film vers un patchwork de sentiments purs et incroyablement sensibles qui font sa force. Le spectateur ne se sent pas un seul instant embarqué malgré lui dans une complainte misérabiliste envers les exclus, et ne ressort pas bêtement la larme à l'oeil, bien vite séché de retour à la maison. Pari risqué, pari gagné.
Malgré une mise en scène percutante et stylée, force est de reconnaître que la Faute à Voltaire n'aurait pas la même saveur humaniste sans un tel casting. Sami Bouajila se révèle une fois de plus d'une beauté fascinante et déploie un jeu hors du commun. Aure Atika et Elodie Bouchez exécutent une véritable performance d'actrice dans un film à la fois tendre, tragique et plein d'espoir.
Kechiche survole la noirceur du sujet pour nous offrir un conte, parfois maladroit, mais incroyablement touchant. romain
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