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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Bonobos
France / 2011
30.03.2011
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S.O.S. D’UN BONOBO EN DÉTRESSE
«- Les bonobos sont incapables de se tenir tranquilles. Ils sont super nuls à 1, 2, 3 soleil ».
Rien de plus craquant que des chimpanzés pygmées qui ont tant de mimiques communes avec des enfants… Ces pacifistes qui résolvent les conflits avec des caresses et des câlins sont en voie d’extinction, mais, comme pour Gorilles dans la brume, ils ont leur sauveuse.
Le documentaire s’adresse avant tout aux enfants. Certes, cela intéressera les adultes adeptes d’animalerie, mais le ton est clairement orienté pour les gamins. Le texte est enfantin, et en prenant un bonobo, Béni, au plus jeune âge, on s’identifie à un enfant qui va voir sa mère mourir avant d’être lui même capturé. Le syndrome Bambi. Hélas, le documentaire est bancal. Il ne sait pas choisir entre la distance didactique d’un documentaire « sérieux » , que la voix de Sandrine Bonnaire accentue, et un reportage émouvant sur une entreprise de réinsertion de bonobos mal traités dans leur milieu naturel.
Du film surgit pourtant des moments d’émotion. Béni, affaibli, alcoolisé, enfumé, fatigué, affamé, qui se jette dans les bras de sa sauveuse, Claudine André, est une séquence aussi furtive que poignante. De même, le portrait des « mères », quatre congolaises magnifiques élevant les bonobos comme leurs propres enfants, contraste avec le discours rude sur la guerre civile à laquelle elles ont survécu. Ce paradis où sont recueillis les bonobos offre alors le véritable visage du film : la réinsertion de singes traumatisés. Les bonobos font le spectacle : besoins d’affection, bêtises en pagaille, gags burlesques, confrontation aux animaux environnants (des chats aux mille pattes). S’il n’y avait pas cette voix off humanisant Béni, le bonheur muet serait parfait…
Ces « petits grands pères » ont déjà fait l’objet de nombreux documentaires télévisés plus fouillés, plus détaillés. Mais le combat de Claudine André méritait en effet que l’on s’y attarde. Son entreprise de réintroduction des bonobos en échange de l’éducation de tribus alentours, avec la promesse des retombées économiques des touristes adeptes d’écologie et de chercheurs spécialisés donnent à l’Afrique une chance de se développer tout en préservant son patrimoine naturel.
Car, étrangement, on retiendra aussi les plans filmés pour Ushuaia par Alain Tixier, le réalisateur : un Congo vu du ciel et à fleur d’eau qui nous laissent pantois devant tant de beauté… vincy
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