|
Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
|
|
|
|
|
La nouvelle guerre des boutons
France / 2011
21.09.2011
|
|
|
|
|
|
BELOTE ET REBELOTE
« - à la coloniale nom d’un tonneau.»
Le dicton dit bien jamais deux sans trois... Cette semaine, c’est donc Christophe Barratier (Les Choristes) qui s’y colle alors que sort en salles sa Nouvelle guerre des boutons.
Côté guerre des boutons, elle n’a rien de très nouveau. Les gamins de Longeverne font la guerre à ceux de Velrans, Lebrac à leur tête. Les boutons sont toujours les trophées. Tit’ Gibus se saoule à la gnôle et Lebrac s’enfuit pour échapper aux énièmes coups de ceinturon de son paternel. Bref, rien de très neuf dans cette version si ce n’est que les enfants sont moins attachants : plus surprenant encore, là où Tit’ Gibus est habituellement mignon et drôle, il est ici plutôt agaçant. Et Christophe Barratier en rajoute beaucoup dans la surdramatisation des scènes de guerre entre les deux bandes rivales, rendant certains passages presque risibles.
Mais une chose a tout de même le mérite d’être souligné. Pour le coup, Christophe Barratier ne fait pas qu’un simple copier/coller de la version d’Yves Robert. Il plonge sa guerre des boutons au coeur d’une autre grande guerre, la seconde, et s’appuie sur le contexte de l’Occupation dans lequel la mini guerre, côté enfants, se déroule. Le film n’évite pas pour autant certains travers (dont une morale très, voire trop, appuyée sur la notion de traître par exemple) mais le réalisateur a sur donner à sa version une nouvelle orientation; ce sera son seul bon point.
Car on ne comprend toujours pas pourquoi ces deux nouvelles guerre des boutons coexistent. Ce regard nostalgique et un brin populiste sur une France fantasmée n'est rien d'autre qu'une fuite en avant vers un passé qui n'avait rien d'amusant mais qui n'a surtout plus rien à voir avec notre époque. Si Christophe Barratier souhaitait plonger des enfants dans la seconde guerre mondiale, un scenario original aurait été plus approprié plutôt que d’utiliser la guerre des boutons comme prétexte. À moins que cela ne lui serve de coup publicitaire bien sûr... morgane
|
|
|