Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes.



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 (c) Ecran Noir 96 - 24


  



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Happy, Texas


USA / 1999

09.08.00
 



TEX-MECS





"- Bon gars : tu te bats comme une fille!"

Voilà une belle leçon à Hollywood. Avec un budget ridicule, des acteurs excellents, un scénario divertissant, riche en rebondissement et des personnages intéressants, et attachants, on peut réaliser (et produire) un film très drôle, touchant, et subtil. Comparativement Le Derrière de Valérie Lemercier était une sorte de Louis de Funès chez les gays. Ici les références froleraient plus Billy Wilder (Certains l'aiment chaud) ou Alain Berliner (Ma Vie en rose). On est dans le domaine de la comédie de situations, avec entre chacun de sprotagonistes des relations compliquées, pusique basées sur des faux-semblants.
De malentendus en sous-entendus, ce petit film ne perd pas de temps, nous raconte plusieurs histoires en même temps dans un huis-clos à ciel ouvert (un village paumé du Texas). C'est un peu comme un épisode d'Astérix avec deux étrangers qui s'acclimatent à la folie locale.
Il y a évidemment des scènes fortes, cultes?, qui permettent au film de dépasser le stade du "bon moment". Macy dansant le square dance avec Northam, Zahn et sa machine à coudre Singer, le fax qui déconne, la baise surprise entre Zahn et Douglas, etc... Le final est un must en son genre, à la fois naïf, simple et hilarant. A l'image du film qui prend tout à contre-pieds. C'est typiquement le film qui contourne ses contraintes et évite ainsi la surenchère classique hollywoodienne.
Ce n'est pas un chef d'oeuvre, cinématographiquement. Mais c'est diablement éfficace. Deux faux gays à Ploucville en 99, ça donne des clichés qui éclatent, des relations à la "Seinfeld" et surtout une superbe leçon sur l'identité masculine de notre époque. L'homme, même au Texas, n'est plus ce qu'il était. C'est presque soulageant.
De l'action, du rire, des battements de coeur, et de multiples références à la culture gay (notamment Rock Hudson) font de ce petit film un bijou à aller voir absolument. Il faut reconnaître que les acteurs, tous les acteurs, y sont pour beaucoup. En tête Northam avec un accent texan et une sensibilité unique, Macy qui joue les durs et ne rêve que de romantisme style "village people" et surtout le grand Steve Zahn, qui nous offre de grandes scènes de délires, avec ses tics nerveux, ses hystéries et son âme blessée. Car ici, place à la nuance. Et pas de jugement : nobody's perfect!
 
vincy

 
 
 
 

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