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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Week-end Royal (Hyde Park on Hudson)
Royaume Uni / 2012
27.02.2013
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MY WEEKS WITH FRANKLIN
Week-end Royal est aussi champêtre et glamour que son titre. Malgré la dépression économique qui frappe l’Amérique, la guerre qui se rapproche, le film se concentre davantage sur la liaison entre le président Roosevelt et une lointaine cousine, avant de bifurquer vers l’intimité des grands de ce monde quand le même Roosevelt reçoit le Roi George VI (le bègue du Discours du roi). Cette indécision à vouloir donner une direction au film nuit gravement à son intérêt.
La romance monopolise la première partie de Week-end Royal. La manière dont on la délaisse par la suite équivaut à la façon dont certains rustres se débarrassent d’une maîtresse. Laura Linney, toute aussi jolie et talentueuse soit-elle, peine à affirmer sa présence. Ceci explique peut-être cela. La caméra s’en détourne et se focalise sur Bill Murray, alias le mythique Frankin D. Roosevelt, et sa cour (personnages secondaires et surtout assez linéaires).
Murray insuffle de l’humour, de la chair à un personnage historique statufié. Plutôt que de se laisser impressionné par la figure du commandeur (gauchiste et populaire), il préfère se l’approprier et le rendre aussi naturel qu’affranchi, handicapé que vivant. Il produit le seul spectacle valable du film. La caméra est pudique sur ses écarts sexuels (on devine une fellation, on comprend une partie de jambes en l’air), mais se complait volontiers dans les secrets (anecdotiques) des puissants (en gros un bègue et un paralytique se racontent leurs névroses en vidant le bar). Ce n’est pas vraiment les Discours du Président, mais davantage My Weeks with Franklin.
Le film, trop formaté, sans aspérités, bancal dans son propos, a beau se prévaloir d’être la transposition de faits réels, tout nous fait croire à une banale romance à l’ancienne. Roger Michell n’a décidément pas retrouvé l’inspiration depuis Coup de foudre à Notting Hill. Ce charme suranné n’est pas désagréable, mais s’évapore assez vite. Avec cet abus de voix off, ces petits récits sans liens réels entre eux, le film se disperse, entre jeux d’apparences déjà vus et démêlés sentimentaux un peu fades.
Reste cependant l’esprit du film, qui n’en manque pas. Week-end royal souffre de l’absence d’intensité, d’enjeu dramatique. Mais la chronique parvient laborieusement au bout d’une heure à trouver son ton le plus juste quand les masques sont tombés : Roosevelt finalement adepte d’une forme de « polygamie » ou le Roi George VI qui s’interroge de manière aussi absurde que loufoque sur les conséquences d’un pique nique à base de hot dog, authentique !). C’est alors qu’on regrette la première partie, fleur bleue. La comédie politique aurait été bien plus passionnante.
vincy
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