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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Importance of Being Ernest (L'importance d'être Constant)
USA / 2002
30.04.03
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MARIAGES A LA MODE
"- Puis-je prendre une photo de vous?
- Oui, j'aime être regardée..."
Oliver Parker se sent inspiré par Oscar Wilde. Suffirait-il d’esprit pour faire de bons scripts ? Derrière les vaudevilles où les pulsions sont comprimées par le puritanisme, se cache un portrait de société un peu désuet. La vie ressemble à un long feuilleton romanesque où les compromis succèdent aux malentendus. Tout est bien qui finira pour le mieux. Ici l’on tombe amoureux d’hommes pour leur prénom et de femmes en moins de 5 secondes.
Film pour midinettes, comme une " prequel " (film qui précède un autre dans une série) au Mari idéal, doté de tout aussi bons acteurs (Rupert Everett est abonné à un personnage de célibataire endurci et cynique prêt à tout sacrifier pour une beauté clairvoyante), cet Ernest est comme un produit dont on connaît d’avance toutes les formules. Il faut savoir qu’ils ont été écrits la même année, ce qui peut expliquer les ressemblances.
Cela agit, ou pas. Les répliques font sourire, les quiproquos amusent, les attitudes attirent la dérision. La réalisation n’est présente que pour mettre en valeur ces joutes verbales, ces duels en dialogues ou encore les chassés croisés censés divertissants.
Le scénario est un peu convenu et bien moins riche en rebondissement, pour ne pas dire trop prévisible, comparé au Mari Idéal. Certes le réalisateur est constant, mais son film manque de consistance. La comédie n’est pas déplaisante - la féministe Frances O’Connor est irrésistible dans son rôle à la Natalie Wood (The Great Race) - et même séduisante. L’interrogatoire inquisiteur de Judi Dench est un joyau d’humour absurde.
Tous ces personnages sont un peu ridicules, tout cela est un peu démodé. Oscar Wilde mériterait un toilettage. Son ironie et sa justesse ont traversé le siècle sans heurts. Il serait à son avantage dans un cadre plus moderne. Cela dit, les décors et les costumes, tous somptueux, donnent à ce " téléfilm de prestige " un cadre vraiment cinématographique. vincy
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