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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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K-Pax
USA / 2001
08.05.02
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ENNUI VENU D'AILLEURS
"- L'orgasme est comme un coup dans le ventre."
Au début, le personnage de Prot, attendrissant et insolite, nous plaît bien. Il terrasse l'orgueil humain par ses compétences scientifiques et sa supra-intelligence sidérante. Le regard rivé sur cet être pas comme les autres, nous sommes en attente d'un enseignement moral proche de celui de Straight Story (Une Histoire Vraie) de David Lynch, où le vieillard Alvin, héros de l'intrigue croise le chemin de divers individus et nous sensibilise par sa sagesse et son expérience de la vie. Et là, tout le monde y croit à ce cadeau merveilleux venu assagir l'espèce humaine. Prot, insensible aux traitements thérapeutiques les plus violents, manipule les psychiatres et s'en sort toujours dignement par une répartie verbale ingénieuse. Il parvient aussi à séduire l'ensemble des patients de la Clinique qui souhaitent à tout prix l'accompagner sur K-Pax.
Mais en cours de route, l'histoire bascule dans un psychodrame sans queue ni tête. Ce truchement soudain dans l'intrigue d'un thriller au contenu creux et insipide démonte radicalement les ressorts bien ficelés de la première partie. L'être extraordinaire venu de K-Pax tombe dans un état de décrépitude psychologique malsain (un cas de paraphrénie apparemment). Des séances d'hypnose à répétition décrédibilisent la magie de l'histoire narrée au début du film. Le spectateur un tantinet décontenancé ne sait plus sur quel pied danser. Est-il un extra-terrestre, oui ou non ? Ne dévoilons pas le dénouement du film fort affligeant et désordonné. Les prémices scénaristiques posées au départ perdent tout leur sens dans un revirement injustifié et nous laissent un goût amer en bouche… agnès
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