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RAINING WOMEN
- T'as mis combien de temps à planifier ?
- Cinq ans, huit mois et douze jours…
Une décennie après la première sage Ocean's, Gary Ross se lance dans un remake 100% féminin. Et le problème de ce nouveau genre est que si les actrices sont plus sexy voire plus connues que leurs pendants masculins, le scénario, lui, semble rester le même…
Un gros coup
Après cinq ans, huit mois et douze jours passés en prison par la faute de l'homme dont elle était amoureuse, Debbie Ocean est enfin libre. Bien qu'elle a promis de se tenir à carreau, il semblerait qu'elle est comme feu son frère Danny une idée derrière la tête : le casse de l'année. Pour cela, elle réunit ses acolytes Lou Miller, véritable passe-partout et Amita, bijoutière de talent. Mais pour parvenir à leurs fins, voler un bijou estimé à 150 millions de dollars du cou l'actrice Daphne Kluger lors de l'annuel Met Gala, elles vont devoir être plus nombreuses. Debbie recrute alors Constance, redoutable arnaqueuse, Nine Ball, pro de l'informatique, Tammy, reine de l'organisation et Rose, styliste de mode.
Les plus familiers de la première saga le savent déjà, le scénario d'Ocean's 8 n'a absolument rien de révolutionnaire. Et c'est bien là tout ce qu'on lui reproche. Alors oui, cela fait très plaisir de voir un film porté par huit actrices toutes plus incroyables les unes que les autres. Oui, les voir prendre des risques nous réchauffe le cœur. Mais n'auraient-elles pas mérité un scénario vraiment original, doté de personnages complètement originaux et d'intrigues secondaires atypiques ?
100% stars
Pensé comme un produit marketing avant même d'être imaginé comme un grand film de cinéma, Ocean's 8 respecte donc son cahier des charges : grandes actrices, scènes comiques, braquage impressionnant et magnifiques tenues de soirée. Malheureusement à trop rappeler que Debbie est la petite sœur de Danny et en la présentant très vite comme une pro du vol à l'étalage, Garry Ross fait malgré lui d'Ocean's 8 un sous Ocean's 11, soit un film qui n'a pour seule ambition qu'être aussi bien que son aîné. C'est dommage !
Passée la frustration de ne pas être pleinement surpris par ce film, celui-ci s'avère pourtant très plaisant. Le charme et le charisme de ses actrices y sont pour beaucoup. Naturellement, Sandra Bullock et Cate Blanchett portent le film. Anne Hathaway et Helena Bonham Carter lui offrent une dose d'humour indispensable. Mais n'allez pas croire que Rihanna, Sarah Paulson, Mindy Kaling et Awkwafina sont des seconds rôles. Chacune de leurs scènes est une révélation : ces femmes sont extrêmement douées et mériteraient d'être plus souvent sur grand écran.
Truffé de stars (James Corden Dakota Fanning, Katie Holmes, Serena Williams) et d'icônes de la mode (Anna Wintour, Kim Kardashian, Kendall et Kylie Jenner, Zac Posen, Heidi Klum), Ocean's 8 devrait résonner longtemps dans le cœur des millenials. En revanche, dans l'esprit des cinéphiles aguerris et biberonnés au Steven Soderbergh, Ocean's 8 a tout d'un film mineur dans un été déjà rempli de blockbuster (Avengers 3, Solo, Jurassic World 2, Sicario 2, Les indestructibles 2, Skyscraper, Ant-Man 2, Mission : Impossible 6, Equalizer) !
wyzman
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