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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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BEAUCOUP DE BRUIT POUR RIEN
Enfin, le voilà le Lolita d'Adrian Lyne. Il faut qu'ils arrêtent de rabattre les oreilles avec leur puritanisme exacerbé les américains (les autres aussi d'ailleurs). Le film est avant tout une histoire d'amour destructrice et en aucun cas Adrian Lyne incite à la pédophilie ou à l'inceste. Bien au contraire, "car à la fin du film, vous êtes terriblement content de ne pas être cet homme pris dans cet horrible dilemme!", affirme Irons.
Le film n'est pas aussi "chaud" que 9 semaines 1/2, les scènes restent très suggestives, notamment elle où la jeune Lolita - Dolores, à califourchon sur les genoux de Humbert, semble éprouvé un plaisir certain, mais le réalisateur n'a jamais l'audace de nous en montrer plus.
La jeune enfant ne perçoit pas tout de suite l'effet de son charme sur Humbert, elle s'amuse des situations, parfois cocasses, et "allume" cet homme d'âge mûr avec qui elle entretient une complicité.
Lyne capture assez justement la paranoïa grandissante d'Humbert, l'excellente prestation d'Irons aidant, tout en retranscrivant l'humour de l'oeuvre de Nabokov, dans la première partie du film.
Puis on glisse progressivement vers une folie douce. Les mensonges, la jalousie rendant Humbert de plus en plus suspicieux et possésif vis-à-vis de la jeune Lolita.
La limite entre son rôle de père et d'amant devient de moins en moins perceptible, Lolita en profitera. Par exemple, elle utilisera le chantage "sexuel" pour arriver à ses fins, comme une augmentation d'argent de poche!
Mélanie Griffith est méconnaissable en femme célibataire et superficielle, tentant de s'attirer les faveurs de ce professeur de français. Dominique Swain a su trouver le ton juste de cette petite chipie insolente, qui sera l'objet de tous les désirs de Irons. Parfois, cependant, elle peut paraître un peu trop "jeune femme", il ne faut pas oublier que dans l'oeuvre originale de Nabokov, Lolita n'a que 12 ans!
Lolita reste, donc, avant tout l'histoire d'un homme, avec un souvenir qui hante sa vie, troublé par la grâce d'une enfant. Et non pas un film dépravé, politiquement incorrect et contre toute morale, comme certains l'affirment... alix
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