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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Meet the Parents (Mon beau-père et moi)
USA / 2000
20.12.00
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CONTRAT (S)
"- Soit gentil avec celui-là. Je l'aime vraiment..."
On est loin des délires de Jay Roach dans Austin Powers. Même si l'on y retrouve son goût pour l'extravagance à travers les scènes de comique-catastrophe orchestrée par Ben Stiller. Meet the Parents est dans la parfaite ligéne des comédies américaines, croisant les madresses en chaîne d'un Buster Keaton à l'humour conventionnel et typiquement "WASP-septysé" d'Hollywood.
Car on passe du pire au meilleur dans ce film "pour tout le monde" (et articulièrement les blancs de 30 ans et +). Le pire c'est le gag lourdaud à répétition autour du nom du pauvre Gaylord Focker, ou encore celui sur la majijuana, obsession récurrente qui forme la méfiance de De Niro à l'égard de Stiller. Ou enfin le mauvais plan scato où tout le monde est aspergé de merde.
Le meilleur tient en trois scènes : le premier dîner familial (avec l'urne funéraire de grand maman, le chat idolatré, le poème thérapeutique et un bouchon de champagne à 14 $), la poursuite du chat (le toit, les cigarettes, le fil électrique, les feuilles d'automne et un superbe autel en bois), et l'embarquement dans un vol de nuit (qui nous fait décoller du sens de l'absurde le plus total au défoulement verbal le plus jouissif).
Bref on ne s'ennuie pas à voir Ben Stiller s'empêtrer dans cette pelote d'épines, où tout ce qu'il fait pour être serviable, aimable et gentil se transforme à son insu en désastre. Le script est bien huilé, les interprètes sont tous parfaits; même si De Niro gagnerait à varier un peu plus ses mimiques - qui ressemblent fort à celles de ses précédentes comédies.
Bien sût il y a un aspect démodé : qui ose encore demandé la main de sa bien aimée, à un papa (on ne révélera pas le caractère et le pétier du papa, qui contribue fortement à la succession de malentendus). Il est embêtant (révoltant même) de voir aussi cette classe bourgeoise bien pensante aussi intolérante et méfiante à l'égard d'un infirmier considéré comme un virus.
Mais Meet the Parents sauve les apparences en fouillant un peu plus loin que la simple balade sentimentalo-romantique (où l'alliance est comparée au cercle de confiance) et en observant cette upper-class américaine aux prises avec des critères de jugement obsolètes : fringues, classe sociale, études...
Le film prend une dimension un peu différente avec l'inquiétante pathologie du père (qui adore plus son chat que les êtres humains, qui déteste le mensonge, qui veut tout savoir sur tout, et qui est un fana de la vidéosurveillance). L'homme moderne vu comme cela, àa fait un peu froid dans le dos. En doublon, le gendre n'est pas mieux. Son pétage de plomb dans l'avion est un moment d'anthologie du cinéma, tellement il correspond à une réalité sociologique contemporaine. Les règles ne peuvent être respectées que si parfois on sait les briser.
En cela Jay Roach a réussi son pari : réaliser un film de genre dans les règles, tout en parvenant à en casser quelques unes pour nous faire rire sans complexe. vincy
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