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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Mummy (La momie)
USA / 1999
21.07.99
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LES AVENTURIERS DE LA MOMIE PERDUE
"- 100 livres pour ne pas le pendre...
- 100 livres? C'est ce que je paierais pour le voir pendu!"
En d'autres temps on appelait ça des éries B. Dans quelques temps, on verra ça comme on mate des peplums d'autrefois. The Mummy n'est ni un chef d'oeuvre du cinéma d'aventures, genre Indiana Jones, ni le navet hollywoodien qu'on pourrait craindre.
En fait le film est très divertissant, classique scénaristiquement, et surtout il ne se prend jamais au sérieux. Cette absence de prétention cinématographique permet de prendre le film à son juste niveau: au second degré. Il n'y a rien de réel, tout est purement imaginaire. Comme une légende...
On ne dira jamais assez à quel point Brandan Fraser peut sauver un film. Dans George de la Jungle, parodie cartoonesque d'un dessin animé célèbre, il arrivait à rendre son personnage de "Tarzan" totalement crédible. Ici il apporte ce qu'il faut d'humour et de détermination, de tendresse et d'action pour que cette fiction soit drôle, vive et digne héritière de ces bluettes à cascade qu'affectionnait Errol Flynn.
On ne pourra pas en écrire autant sur Rachel Weisz, seule erreur de casting de La Momie. La brunette est peut-être sexy, mais inexpressive, fade, passive, on la changerait volontiers pour une Kathleen Turner (Le Joyau du Nil). Habillée comme Madonna dans Shanghaï Surprise (ce n'est pas une référence), elle se fait voler la vedette par chacun de ses alters ego, que ce soit Fraser ou John Hannah (excellent en british un peu décalé).
Pour le reste, La Momie est un film léger, faisant passer un bon moment. L'Horreur est rare, et on ne voit pas grand chose. Il n'y a bien que la créature qui effraiera les plus sensibles. Une Momie qui ressemble plus à l'androïde de Terminator 2. Les effets spéciaus sont d'ailleurs inégaux, et toujours déjà vus. C'est aussi ce qui différencie cette version des précédentes. Les effets sont plus ambitieux, notamment les villes aux temps de l'Egypte Antique, qui rappelleront les décors du Prince d'Egypte. La similitude entre les deux films ne s'arrêtent pas là, puisque là encore les plaies s'abattent sur le Nil.
Ce sont donc les moyens qui font que ce film n'est ni un péplum, mais plus une série B dopée. Malgré un partie pris trop cartoon (qui se reflète dans les effets spéciaux ratés), il est intéressant de constater, de nouveau, que le script est écrit comme un jeu vidéo, avec des momies ou des gardes ressucités se déplaçant comme dans un jeu virtuel.
La Momie est un film-produit. Où le bien lutte contre le mal. Un peu comme Le 13ème Guerrier: un héros étranger doit sauver une civilisation d'un mal absolu. Et là encore, tout est à cause d'un "vizir" qui pique la maîtresse du Chef. Rien d'original. La Momie nous fait juste plus jubiler que des cannibales. vincy
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