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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Return to Neverland (Retour au Pays Imaginaire - Peter Pan 2)
USA / 2002
14.08.02
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JANE ET LE GARCON FORMIDABLE
"- Viens me chercher Vieux poisson pourri!"
La plupart des suites aux "classiques" de Dinsey sortent directement en format vidéo. Des ajouts à bons coûts pour combler les temps morts entres les sorties de nouveaux titres. Pourquoi alors sortir Retour au Pays Imaginaire, la suite du chef d'oeuvre Peter Pan, en salles?
Au delà du calendrier (aux Etats Unis, il est sorti pour contrer L'Age de Glace à l'instar de Lilo et Stitch en France), il faut sans doute croire que le personnage de Peter Pan fascine pour ce qu'il représente : le symbole de l'insousciance, le guide de notre enfance. 12 ans après Spielberg, Disney a donc choisi de revenir à ce pays des merveilles, en prenant le risque de nous décevoir, et par conséquent de nous désenchanter.
Car Wendy a grandi. Mais pas Peter Pan, toujours aussi espiègle. Les temps ont changé (la guerre ouvre le film). Wendy (à l'instar de Benigni) trouve la vie belle et fabule pour ne pas affronter une réalité cruelle (le père est absent, sujet très spielbergien). Par la parole, elle transmet les histoires à dormir debout du Capitaine Crochet. Tout le film ne sert qu'à perpétuer la légende, comme on réadapte des vieux tubes. Faut-il y croire? Encore. Toujours? Avec persuasion, le dessin animé convaincra la plus réticente des pragmatiques, Jane, la fille de Wendy.
Oubliez le croco, les indiens, et même les Sirènes (qui font juste un caméo). Ici tout n'est qu'un duel : Peter contre Crochet. Les enfants perdus et Mousse ne sont que des faire-valoir. Un poulpe tout droit sorti de chez Jules Verne fait office de glouton gourmand. Et la Fée Clochette, toujours aussi jalouse, pourrait mourir. Mais peut-on tuer le symbole de la "Maison mère", la Fée la plus célèbre de la planète???
Le divertissement, un peu désuet, est plaisant. Ponctué de chansons typiques made in Disney, les aventures sont toujours aussi réjouissantes, nous ramenant à nos bagarres de cour d'école. Il n'y a rien de vraiment neuf sous la deuxième étoile à droite. Juste un effet "cartoon au diesel" : ça roule sans forcer. Aucune prouesse dans l'animation, aucune inventivité dans le scénario et une morale à toute épreuve. Les personnages s'amusent à se défier, à déjouer les pièges et à se lancer des offenses aussi insolentes que drôles.
Un peu vain? Ce film s'adresse aux plus petits (les moins de 8 ans) et touche sa cible. Il atteint la magie avec le kaléïdoscope visuel du passage entre Londres et le Pays Imaginaire. Mais c'est sur la fin, lorsque Peter revoit Wendy, qu'on se trouve confronter à un zest de nostalgie, une envie de revenir en enfance, en se rappelant notre première séance de cinéma, avec le premier épisode des aventures de ce rouquin infernal, qui ne veut pas grandir. Lui, comme il sait le faire remarquer avec si peu de tact, ne vieillit pas. vincy
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