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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Le poulpe
France / 1998
07.10.98
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POULPE FRICTIONS
Le petit monde du Poulpe convient bien aux acteurs du film. Sa faune excentrique est à la fois odieuse et burlesque, lucide et caricaturale. Les acteurs s'en donnent à coeur joie : il faut voir Clotilde Courau menacer une bande de méchants revolver à la main en tenue d'Eve.
L'humour est grinçant, et le ton est suffisamment léger pour remporter l'adhésion.
L'originalité réside dans la mise en scène qui vient totalement à contre courant du genre. Guillaume Nicloux a choisi de filmer un polar comme un western. Et ça marche ! D'ailleurs, on peut même dire que Le Poulpe est un western portuaire.
On prend un plaisir évident à suivre le rythme de cette histoire loufoque. C'est un film qui évolue constamment en ellipses, le récit s'accélère et on ne peut plus revenir en arrière. Et comme Le Poulpe est également très musical, le rythme du récit et la musique sont très liés.
Ainsi, la musique tient un rôle important dans ce film. On dénote une véritable couleur au son, quelque chose de fort, de lourd, où les basses sont assez présentes. Il y a un vrai travail autant sur l'univers sonore que sur l'image.
L'ensemble se révèle vraiment original et bien interprété. chris (titre : vincy)
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