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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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The Recruit (La recrue)
USA / 2003
11.06.03
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PAS DE DEUX
"- Tu deviendras une étoile sur le mur, un espace blanc dans un livre".
Voici un film d’espion post-11 septembre qui redore le blason de la CIA. Dans son speech d’accueil des espions en herbe à la Ferme, le formateur (Al Pacino) présente les agents comme des êtres investis d’une mission, porteurs de valeurs patriotiques et morales. «Nous croyons au Bien et au Mal et nous choisissons le Bien», dit en substance Pacino. Toute ressemblance avec un discours d’un certain Bush Junior est purement fortuite... Les scénaristes ont glissé de ci, de là des références à l’actualité internationale et aux petites stagiaires républicaines, si « hot ». Selon cette version idéalisée de l’Agence, les espions sont des anti-James Bond, ne recherchant ni la gloire, ni l’argent, ni le sexe. Des hommes vertueux en somme ! La recrue Farrell réussit l’exploit d’être un informaticien de génie, un homme très charmant arborant moult tatouages, un bon boxeur et de surcroît un esprit rebelle. Une sorte de bad boy sentimental à la recherche de son père disparu dans des circonstances mystérieuses. Beau mélange. Les recrues féminines quant à elles semblent sortir tout droit d’un magazine de mode. Bridget Moynahan alias Layla dévoile une plastique impeccable.
Pendant la première moitié du film, on passe un bon moment à observer comment sont formées les recrues. On leur apprend à jouer un rôle, mentir et même à draguer dans les bars... Al Pacino, toujours en grande forme, porte un bouc à la Méphisto qui lui donne un air quelque peu démoniaque. Sa confrontation avec Colin Farrell lors de la période de recrutement, puis au centre de formation se révèle fort divertissante. C’est amusant de constater qu’il se retrouve souvent associé à la jeune relève sexy de Hollywood pour des duos masculins : Johnny Deep dans Donnie Brasco, Keanu Reeves dans L’associé du diable… Tout comme Robert Redford avec Brad Pitt dans Spy game. L’intrigue de The recruit semble d’ailleurs s’être largement inspiré de l’histoire de cet autre film d’espionnage : l’idée du jeune chien fou face à l’agent aguerri. Malheureusement, les clichés s’enchaînent les uns après les autres- relation oedipienne entre le formateur et la recrue, histoire d’amour passionnée entre les deux futurs agents de choc. Au final, cela donne un thriller décevant, les retournements de l’intrigue étant eux aussi sans surprises. vanessa
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