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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Stuart Little 2
USA / 2002
16.10.02
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LITTLE STORY
"- Quand on est l'ami de Stuart Little, c'est à vie !"
Sur un plan technique, cette seconde aventure reste incontestablement mieux réussie que la première. Minkoff et son équipe ont tenu leurs promesses : esthétiquement parlant, Stuart Little 2 fait preuve d'un réalisme certain. Les graphismes et effets, l'animation, l'incrustation des images de synthèse aux images réelles sont une vraie récréation. C'est de ces points que le public adulte tirera sa principale satisfaction. Contrairement au premier épisode, les animaux vedettes sont ici très expressifs, quasi humanisés et n'en deviennent ainsi que plus attachants. Autre différence de traitement : l'illustration musicale se veut plus contemporaine et rythmée ; on est ici loin des sérénades de violons et clarinettes, présentes dans le premier film, qui lui restait fidèle au contexte des années 50. Rock et pop, sont ici au rendez-vous ; ce qui assure une touche de modernité et un certain entrain. Parallèlement, quelques clins d'œil à notre société actuelle apportent une note d'humour. Bref… Nous avons ici un zeste de piment franchement bienvenu, car, à côté, l'histoire en elle-même n'est pas hautement trépidante. Dans sa note d'intentions, Bob Minkoff raconte : "Dans le premier film, nous faisions connaissance avec les personnages (…). A cours de ce second chapitre, nous découvrons leur vraie personnalité. N'ayant plus à les présenter, nous avons pu nous concentrer sur les péripéties et introduire de nouveaux éléments".
Les intentions étaient bonnes ; mais le résultat n'est pas convaincant. On en arrive presque à se demander combien d'épisodes de Stuart Little il faudra pour arriver à un scénario véritablement surprenant. On reste ici sur une impression de caractérisation constante des personnages, au détriment de l'action. Le happy end est ainsi sous-jacent dans le fond et la forme de chaque séquence. L'histoire s'en trouve appauvrie et simplifiée, voire, à certains moments, totalement simpliste.
De nouveaux personnages, une idylle, un univers propice aux aventures, sans parler des moyens mis en œuvre dans l'écriture du film : le résultat aurait pu être bien meilleur. Finalement, on se contente d'une intrigue principale ; on ne nous livre qu'une seule surprise, au milieu du film. Ici, mis à part le Faucon, tout le monde est beau, tout le monde est gentil. Minkoff a voulu faire un film sur la famille, l'amour, les valeurs positives, mais on aboutit à un résultat quelques peu ordinaire. Indépendamment du jeu d'acteur qui, lui, reste spontané et expressif, l'histoire cantonne les personnages humains à une allure trop lisse et paisible ; des archétypes même de l'american way of life. Un brin de folie, au sein de la famille Little, aurait été profitable à l'histoire.
On remarque toutefois que Minkoff a corrigé les défaillances du premier film qui, lui, fidèle au conte original écrit en 1945, restait figé sur le contexte de l'époque, son conservatisme social et notamment l'esprit WASP. A ce titre, Stuart Little 2 se démarque notablement du film précédent. On est ici dans une ambiance plutôt sixties, avec tous les bons côtés de l'époque. Un univers très fantaisiste et multicolore qui apporte une dose de fraîcheur à l'histoire. Bref… on en revient toujours aux qualités esthétiques du film.
Au niveau de l'intrigue, Stuart Little 2 ne rivalise pas avec les actuelles productions d'animation. Malgré tout, les tous petits seront enchantés ; les adultes, aux cœurs d'enfants, probablement séduits par l'humour et la tendresse émanant du film. C'est mignon, sans plus. Juste de quoi occuper vos bambins le temps d'un court moment, un mercredi après-midi. sabrina
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