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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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America's Sweethearts (Couple de Stars)
USA / 2001
31.10.01
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STARS ACCOUPLEES
"- Je suis un schizo paranoïaque. Je suis mon propre entourage!"
Le film scénarisé et imaginé par Billy Cristal se voit comme on feuillette un magazine people. De belles stars, de belles tenues, des révélations croustillantes et futiles, et une histoire dingue de coucheries, de folies et de trahisons. Lorsque la lecture est finie, on ne se souvient de rien si ce n'est une ou deux anecdotes à raconter en soirée.
America's Sweetheart a tous les ingrédients d'une comédire romantique et satirique. mais dans le genre on préférera The Player ou Bowfinger. Ce film là n'est pas assez mordant, se veut trop gentil et cumule les clichés déjà vus de la parodie des coulisses d'Hollywood. A croire qu'Hollywood devient aussi nombriliste que les stars dont on se moque dans ce script.
Le scénario, en général le socle indispensable à ce genre de films, est ici trop prévisible, trop facile, pas assez exigent avec lui-même. Les gags tombent le plus souvent à plat. La réalisation étant ininspirée et trop collée à un montage mécanique, elle dédramatise toute situation tragique ou comique. Si bien que seul le plaisir à voir des acteurs égal à eux-même nous permet de ne pas nous ennuyer...
Grand public, la comédie vire souvent au rire un peu gras, aux personnages grossièrement dépeints. Rien ne nous est épargné : la secte, la soeur égoïste, le patron de studio hystérique et cupide, le cinéaste maudit, ... tout semble manichéen, trop lisse, trop préparé. On songe aux délires que cela aurait pu être avec une sauce mieux remuée; car les personnages sont loufoques et les interprètes adéquates. Roberts, Cristal, Cusack, Zeta-Jones, Tucci, Azaria et dans un bref passage Walken forment un casting cohérent. mais ils ne vont pas assez loin dans le déjanté alors que tout conduit à un final digne des Marx Brothers.
Quant aux "inside jokes" et autres références sur la Babylone du 7ème Art, on sait déjà tout, et rien ne nous étonne. On sourit une ou deux fois tout au plus.
Non, le plaisir ne peut même pas venir des acteurs. Ils ne font que répéter leur jeu habituel. On sent le scénario taillé sur mesure pour Julia. On regrette presqu'elle n'ait pas choisi l'antipathique rôle de Zeta Jones. Il n'ya aucune étincelle à espérer, aucune chimie particulière.
En fait, la jouissance est bien plus perverse. De voir une machine si bien rodée, si bien ciselée, crachant presque dans la soupe, aussi peu réussie et revenant telle une tarte à la crème à la tête des auteurs, nous permet de jubiler en se disant qu'il n'y a pas de recettes pour que le show fasse du business... vincy
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