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Avec Dark Waters, Todd Haynes s'invite dans le film engagé (côté écolo), le thriller légaliste et l'enquête d'un David contre Goliath. Le film est glaçant et dévoile une fois de plus les méfaits d'une industrialisation sans régulation et sans normes. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Wu Jian Dao (Infernal Affairs)
/ 2002
01.09.04
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CLEAN
"- Je cherche juste une identité, je veux être un homme normal""
Précédé de sa réputation, voici donc, avec deux ans de retard, ce qu’on nous promettait comme l’exemple du regain de Hongkong pour le cinéma qui l’a révélé. Ce n’est pas galvaudé. Renouant avec les thèmes et les codes chers au Wu xia pan (le film de sabre, son esprit chevaleresque et son code de l’honneur) et son application dans le polar urbain sublimé par John Woo, Infernal Affairs bénéficie d’un scénario sans faille ni compromis, offrant à chacun de ses personnages une dualité propre. Sa dramaturgie repose donc sur les décisions internes et externes d’individus déchirés entre le désir et la morale, sur le choix d’une destinée où toute erreur se paye. Dans ces faces à faces et ces « Voltes-faces », il est impossible de ne pas sentir planer l’ombre du maître Woo, impression renforcée par les présences impeccables de Tony Leung et d’Antony Wong qui renouent ici avec leurs rôles de prédilection. Reste la nostalgie. Est-ce bien ici le maître étalon du futur cinéma de Hongkong ? Car il faudra désormais évaluer ce qu’il y a gagné en comparaison à la folle et insouciante inventivité de son âge d’or révolu. Un superbe cinémascope, des cadrages au couteau, une mise en scène sur le fil du rasoir, une photo minutieuse et un montage précisément prédécoupé. Un cinéma beau mais protocolaire où le fourvoiement s’est commué en adresse et sur lequel il n’est pas interdit de verser une l’arme en souvenir des arabesques filmiques de The Killer ou des Syndicat du crime. arnaud
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