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MARIE PLEINE DE GRÂCE
Comme un ouragan. En quelques films voilà une jeune actrice belge propulsée au rang des jeunes stars francophones.
Explosive révélation face à Depardieu, Marie Gillain semble très à l'aise dans cette boum version 90's.
Et comme Sophie Marceau, elle alternera des rôles dramatiques inattendus et des personnages populaires.
C'est d'ailleurs son souhait: nous surprendre avec cette innocence malsaine qu'elle dégage dans le troublant Appât. Elle répliquera chez Klapisch en jeune journaliste coincée mais dupant les voyous et s'offrant une retraite dorée immorale. Un film par an seulement. Tranquille. La pub pour Lancôme lui assure de quoi vivre.
Elle veut aussi nous séduire avec des effets de jupons romantiques, lyriques. Comédies ou tragédies, elle tourne avec les plus grands, n'ayant pas peur de la pression des productions coûteuses.
Elle tourne en Italie (Taviani, Scola) et dans les comédies (De Broca, Aghion). Fille coincée ou pûte amoureuse (Laissez-Passer), elle peut jouer l'amoralité comme la détermination des plus farouches.
Elle aime être intello coincée chez les folles (Ab fab) maîtresse d'un mari qui a déjà un amant (Barnie) ou en proie à son orgasme perso (Tout le plaisir est pour moi). De petits films en productions étrangères chic, de grosses machines en personnages secondaires séduidants, elle s'installe. Devient prisée (Tanovic l'a choisi pour jouer la soeur de Béart et Viard), et ne regrette pas d'avoir laissé passer le rôle de la mère dans Holy Lola. Les cinéastes semblent s'attacher à elle. Car Gillain a cette rare ressource d'être parfaite dans la comédie, et idéale dans la tragédie.
Sa fraîcheur, ses succès ont conduit Gillain à être en tête d'affiche. Déjà. Sans bruits.
vincy
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