Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
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L’HUMANITE
Française. Les racines sont de l’autre côté de la mer. La Tunisie pour le père. L’Algérie pour la mère. Mais la jeune fille revendique son appartenance à la République, son enfance dans les quertiers Nord de Marseille. Hafsia Herzi désormais inscrit ses gènes dans le cinéma, un cinéma pointu, d’art et d’essai, mais aussi de rencontres.
La première c’est évidemment Abdellatif Kechiche. Après quelques petits rôles télévisuels, beaucoup de déconvenues, le cinéaste la choisit pour être l’un des personnages principaux de La Graine et le mulet. Une révélation. Ses rondeurs (elle a pris 15 kilos pour le rôle), son sourire garcieux et doux, cette mélancolie qui inonde parfois son regard et puis cette fameuse danse du ventre touche tous ceux qui la verront. Le jury de Venise qui lui décerne le prix Marcello Mastroianni du meilleur jeune talent. Les professionnels français qui succombent à son charme et lui décerne un césar du meilleur espoir féminin dès son premier rôle. Hafsia fait figure de promesse comme en leurs temps Sandrine Bonnaire ou Virginie Ledoyen. Elle a tout juste 20 ans. De quoi se laisser griser. Tous les médias en font leur vedette du moment. C’est tendance. Une beurette, ça remplit vite les quotas dans un pays qui souffre encore trop de discrimination sur les grands et petits écrans.
Pourtant Hafsia décide juste de quitter son foyer, de s’installer à Paris, seule. Prête à se lancer dans le cruel monde du spectacle. Elle a en elle « une rage positive ». La tête sur les épaules elle s’inscrit pour prendre des cours de droit et des cours de théatre et de diction. On lui propose rapidement des rôles dans des films à petits budgets, comme Française ou L’aube du monde. Elle enchante la presse intello.
Son seul critère est de trouver des personnages positifs, aux prénoms bien franchouillards. Si elle n’a pas la main heureuse en acceptant Un homme et son chien de Francis Huster, elle a au moins la possibilité de jouer face à Jean-Paul Belmondo. Toujours généreuse, elle enchaîne avec un délire d’Alain Guiraudie, Le roi de l’évasion, où elle vit une romance étrange avec un paysan homosexuel. Sans parler de la trilogie de Pagnol sur les planches.
De Jacques Dutronc à Béatrrice Dalle, elle affronte des les grandes gueules du cinéma français, enchaîne les tournages. Elle impose sa fougue, son déterminisme, une rage qui séduit. Diplomate, humble, gouailleuse, ferme, elle est un bloc de sentiments et d’émotions. Hafsia Herzi, entière et patiente, respire une gentillesse prête à conquérir les plus hermétiques.
vincy
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