Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
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JEUNE ACTEUR SYMPA
Frédéric Diefenthal vit un conte de fée. Lui le jeune apprenti-coiffeur qui avait abandonné ses études à 15 ans, est aux bras de Laetitia Casta, pour monter les célèbres marches du Festival de Cannes. Les âmes fortes réalisé par le franco-chilien Raoul Ruiz clôt le plus prestigieux des événements cinématographiques. Retour sur une jeune carrière fulgurante.
Né à St Mandé en région parisienne, originaire du sud-ouest malgré un nom d'origine alsacienne, le jeune Frédéric Diefenthal ne pouvait se douter qu'il serait un jour en haut de l'affiche, l'un des acteurs les plus demandés de sa génération. Après avoir quitté l'école à tout juste 15 ans il vit de petits boulots dans l'hôtellerie puis devient apprenti coiffeur. Un jour, alors qu'il accompagne un ami comédien à une audition, il a une révélation. La nuit-même, il fait un étrange rêve prémonitoire. Un jour il sera comédien.
Dès lors, il se jette corps et âmes dans le métier. Il suit les cours de théâtre prodigués par Dominique Viriot. Sa seule règle : travailler, travailler, travailler. Il accepte des petits rôles dans des séries (Salut les Copains, Goal), des téléfilms, des courts-métrages remarqués, notamment Max Le Voyou réalisé par Henri-Paul Korchia. Il est Fred le dragueur d'aéroport vantant les cookies français aux jeunes filles américaines dans une pub qui lui assure un début de popularité. Même énergie pour le cinéma. Il fait son trou dans le métier par des petits rôles, avec Thierry Lhermitte dans La Totale, copain plaqueur de Valéria Bruni-Tedeschi dans Les Gens normaux n'ont rien d'exceptionnel.
En 1993, il interprète pour la télévision un jeune flic sympa dans "Le juge est une femme", un gros succès à l'audimat qui l'assoit définitivement comme l'un des jeunes comédiens préférés du public. Après avoir tenu son premier vrai rôle au cinéma dans Douce France de Malik Chibane, il passe une audition devant Luc Besson pour Taxi, un film écrit et produit par l'homme du Grand Bleu. Il joue de nouveau le fli sympa, en petit bleu. Bingo. Frédéric Diefenthal est choisi pour être Emilien, chien fou qui ne sait pas conduire et qui a donc besoin de l'aide d'un chauffeur de taxi téméraire interprété par Samy Naceri pour démanteler un gang de braqueurs. Le succès du film est énorme et inattendu. Il propulse Frédéric Diefenthal en haut de l'affiche. Pourtant, il ne capitalise pas sur son succès et ne cède pas aux sirènes du succès. Il continue donc de travailler avec obstination et même si ses films suivants, le navrant Six Pack, le gentil Je veux tout et le peu vu Jeu de Cons ne rencontrent pas le succès escompté, le triomphe public de Taxi 2 lui permet d'être toujours en haut de la vague. A force il va finir comme Rinaldi, le mec des Charlots. Parmi tous les jeunes acteurs français, c'est pourtant lui que l'on choisit pour être l'amant sympa de Sophie Marceau dans Belphégor, au détriment du plus intéressant Roshdy Zem.
Malgré tout ces succès, il parvient avec difficulté à s'imposer comme tête d'affiche; quand ce n'est pas Marceau, il doit donner la réplique à Casta. Les films sont, pradoxalement, montés sur le nom de ses partenaires.
Electricien ou flic, amoureux transi ou personnage lunaire, il prend chaque rôle avec naturel, ne reniant jamais ses choix. On le sent curieux, mais certains films ont des résultats désastreux. Diefenthal rempile pour Taxi 3, mais on sent qu'il cherche une autre voie. Pour l'instant il n'a pas trouvé. Il s'enferme dans des comédies sympas, mal réalisées, où il joue les naïfs ou les gentils. Dans L'incruste ou Nos amis les flics, le marketing n'a pas suffit à sauver le désastre. Diefenthal n'a pas pu prouver ce qu'il valait. A moins d'un Taxi Quattro, il risque de promener son chien rue des Martyrs encore quelques temps...
yannick, vincy
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