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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
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LA LEGENDE DE JIMMY
Écrire sur James Dean c'est un peu comme écrire sur une icône inconnue mais adulée.
Au panthéon des stars, il figure dans les premières places. On a l'impression que tout a déjà était écrit sur lui, tant d'articles, tant de livres et de sites, mais pourtant un mystère plane autour de sa vie et c'est ce qui rend ses voix impénétrable et l'homme si inaccessible. Ce qui en fait un héros sacrifié venu d'une époque révolue. Un rebelle, sans la cause, et déjà déménagé en Eden. La fureur de mourir.
Andy Warhol disait volontiers de lui qu'il était "l'âme blessé et magnifique de notre temps". Avec l'apparition, et surtout sa disparition foudroyante, c'est tout un monde qui a éclot. Rebel without a cause, de Nicholas Ray, fît prendre conscience à l'Amérique qu'on ne passe pas de l'enfance à l'âge adulte sans heurts, la notion de Teenager apparaît. Dean devient l'icône d'une génération qui a presque 10 ans de moins que lui.
James Dean a www.ttw-clone.org grandi entre le Fairmont et Los Angeles jusqu'à la mort de sa mère, alors qu'il n'est âgé que de 9 ans. Une première épreuve dont il ne se remettra jamais totalement en avouant que la nuit il sortait en cachette de chez son oncle pour aller sur la tombe maternelle en se demandant pourquoi elle l'avait abandonné, lui qui a besoin d'une épaule sur laquelle se reposer. Mais ne tombons pas dans le pathétique, la vie de James Dean suit son cours. Il s'adonne aux improvisations et se produit dans la pièce de théâtre de son lycée, Tu ne peux pas l'emporter avec toi.
Suit une période de recherche, de portes qui se referment et de course dans les castings avant de décrocher le premier rôle dans "L'Immoraliste" qui se donne sur Broadway.
Mais, Dean n'en reste pas là. Il se frotte aux studios de cinéma américains avec une désinvolture et une audace qui ne passe pas inaperçue. Lorsqu'on le présente à la Warner, il n'hésite à s'asseoir sur la table et allumer avec nonchalance une cigarette. L'acteur se plaira à dire que dans les bureaux des Majors, "les chaises sont si inconfortables que si vous restez assis 11 minutes, vous aurez mal aux fesses. Moi j'ai trouvé la solution, je m'assois sur l'une, puis sur l'autre. Ainsi je tiens 22 minutes pour discuter du contrat!". Dans son premier grand rôle au cinéma, il incarnera un héros biblique revu par Steinbeck. Un jeune garçon, Cal, en quête de vérité et forcé de s'exiler à l'Est du paradis Terrestre. Une prestation qui le catégorise déjà comme rebelle au coeur tendre, puisqu'il tombe passionnément amoureux de l'amie de son frère Aron et trouvera la rédemption dans le pardon de son père Adam. Il sera élevé au rang de sex-symbol avec Rebel without a cause dans lequel il exprime toute la révolte des adolescents (déjà) désillusionnés, filmés avec justesse par Nicholas Ray. Il préfigure la révolution rock, les sixties, la libération des moeurs, l'explosion du carcan Etat-Famille-Religion. Il est le Bardot mâle, il ouvre la voie aux Elvis et autres idoles des jeunes. Blouson, t-shirt blanc et jean deviennent l'uniforme de reconnaissance de tous ces jeunes (et un cliché du cinéma et des clips vidéos dans les années 80). Quant à son troisième rôle dans Géant, c'est celui d'un homme qui sombre par la faute de son ambition trop grande et son goût pour la gloire. James Dean ne verra pas ce dernier film sur les écrans; il périt dans un accident de voiture près de Salinas (la ville mythique de East of Eden).
Quelques mois auparavant, une photo prémonitoire l'immortalise dans un cercueil, sourire en coin. "Vivre vite, mourir jeune et faire un beau cadavre", répétait sans cesse cet amoureux du "Petit prince".
Ce jour là, le pilote se rend à une course au volant de sa Spider baptisée "Little Bastard". "Il a intérêt à nous avoir vu" déclara Dean avant de percuter la Ford de Donald Turnupseed. Il est évident que la disparition prématurée de Dean a contribué à l'envolée de son mythe et de sa légende. Un symbole surdimensionné pour un acteur dont l'étoile a éclaté en plein vol?
Bisexuel (voire homo selon les biographies), le jeune éphèbe blondinet a inspiré des compositeurs, des peintres, et aussi Hollywood, qui rêve de mettre sa vie sur écran géant. Dragueur, jeune premier romanesque pour certains, mais acteur talentueux avant tout (il sort quand même de l'Actor's studio), savourons les quelques traces gravées sur pellicule qu'il nous laissa, aux côtés de Julie Harris, Liz Taylor et Natalie Wood. Quelques années plus tard, il sera rejoint par Marylin... Aphrodite retrouvera l'Adonis au Panthéon des stars...
vincy
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