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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
(c) Ecran Noir 96 - 24 |
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Coeurs transis ou coeurs brisés, en un clic fixez sa cote.
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THE REAL BLONDE
Elle aurait pu être une drôle de dame. Elle en avait le physique. Elle sera James Bond girl (dans l'un des rares 007 non produits par l'écurie Broccoli). www.joinwatch.me Pourtant Kim Basinger a plutôt eu un début de carrière très différent de ce que l'on s'imagine, et notamment une nomination à l'Oscar (aux cotés de Robert Duvall, dans un film avec Redford et Close).
Partenaire idéale pour les stars sexy et mâles d'Hollywood, elle brouille l'image: stripteaseuse culte ou alcoolo délirante, ses rôles sont très loin de ce que Basinger représente, une bombe sexuelle.
Ex-playmate de Playboy qui chauffe les celluloïdes, Kim ne fait que symboliser la gloire d'une amérique opulante.
Le summum sera atteint avec son personnage de Vicky Vale, fantasme Batmanien, scandaleusement sussuré par Prince. Elle a remplacé Sean Young.
Et puis ce sont les flops. La mégalomanie qu'on lui prête. Une star emprisonnée dans son système.
L'image en vient à s'autoparodiée, elle refuse Basic Instinct et laisse Sharon devenir diva. L'âge d'or achevé, et elle déjà out?
Il y a bien le Joanou (avec Gere et Thurman), l'un de ses meilleurs films. Mais la chimie meurtre-Freud passe mal.
Epousant Alec Baldwin, elle traverse le désert... Basinger devient la Bardot américaine. Défendant les bêtes jusqu'à l'extrême. A croire que la beauté et l'animalité sont jumelles.
Très dépensière, elle est aussi très caractérielle. Elle signe pour Boxing Helena, puis se dérobe à ses obligations. Procès. Elle le perd, doit 8 millions de $, est décalrée en faillite, s'isole d'Hollywood.
En 97, Kim revient sur les écrans. Cannes (passage ombré par Kevin Spacey). Toronto. L.A. Confidential est un hit coté critiques. Ironiquement elle y joue un symbole du glamour, en incarnant le sosie d'une star des fifties. ce miroir déformant lui offre son plus beau rôle...
Et elle remportera son premier Oscar (meilleur second-rôle)! Belle revanche pour cette actrice souvent considérée comme une bimbo capricieuse. Actrice rare, elle fait malheureusement des choix qui la sous estiment : un film d'Hugh Hudson qui fait la clôture de Un Certain Regard à Cannes, mais aussi un film pseudo-gore-apocalyptique qui lui vaut sa cinquième nominations aux Razzie Awards. Basinger joue au grand huit avec sa carrière, entre plusieurs flops et quelques diamants. Basinger snobbe le Festival en 2000, ratant son come-back. Elle divorce de son long mariage avec Alec Baldwin. Sale année...
Espérons que celle qui fut un des visages les plus représentatifs d'Hollywood il y a 15 ans, revienne en beauté; elle est un mélange de star, de survivance, d'espoir. Et se compromet dans des choix médiocres.
Une exception : lorsqu'elle prend des risques, Kim l'oscarisée fait des étincelles. En mère peu flamboyante d'Eminem, elle se permet un hit (8 mile) à l'aube de ses 50 ans. En second-rôle.
vincy
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