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David Lynch, Lion d'or et Palme d'or, n'a pas tourné de long métrage depuis 2006. Une longue absence. Heureusement il nous a offert une suite à Twin peaks pour la télé. Et on peut voir ses photos fétéchistes dans l'exposition de Louboutin au Palais de la Porte dorée. Il vient aussi de terminer un court métrage. Elephant Man ressort cette semaine en salles. |
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CAP'TAIN PHILIPPE
A 12 ans, le jeune Philippe Torreton commence sa carrière de comédien au théâtre, à Rouen. A l'époque, il admirait Jacques Dufilho, Bourvil, Lino Ventura, Jean Gabin. Puis, à 21 ans, il est admis au Conservatoire, où il travaille notamment avec Daniel Mesguisch, pour en sortir en 1990. Le 1er septembre 1990 il est engagé à la Comédie Française en tant que pensionnaire. Il deviendra sociétaire le 1er janvier 1994. L'un de ses plus brillants éléments.Réplique montre rolex
A son entrée à la Comédie Française correspond ses premiers pas dans le cinéma. Il sera tantôt figurant, tantôt assistant réalisateur, tantôt aide-décorateur. On l'aurait même vu avec un groupe d'acteurs distribuer des jouets à des orphelins locaux. En ce qui concerne le 7ème Art, toute sa carrière est surtout influencée par Bertrand Tavernier avec lequel il a déjà tourné 4 films. Grâce à L.627, il commence à être remarqué. Avec L'Appât, mais surtout Capitaine Conan, sa carrière prend une nouvelle tournure et lui procure enfin la reconnaissance de son talent. Césarisé, déjà, son charisme et sa fougue insufflée dans le personnage lui permette de s'installer dans le paysage cinématographique, malgré son absence de notoriété. Lui qui venait du Théâtre-Français, il a dû suivre un entraînement militaire durant trois semaines à Fontainebleau pour qu'il puisse être le plus crédible possible à l'écran dans son rôle du Capitaine Conan. Et il y est parvenu. Lui, le fils d'un soldat, un sous-officier rescapé de Diên Biên Phu. Il reviendra chez Tavernier, avec un personnage plus humble, peut-être plus subtil aussi, en instit de maternelle, socialement au bord de la crise de nerfs, dans Ca commence aujourd'hui. Ces 4 rôles l'installent dans un registre de cinéma activiste.
Il accepte donc des petits films romantiques, sensibles, où il tombe toujours amoureux de la chieuse qu'il ne faut pas, qu'elle soit Casar ou Gayet. On l'a même aperçu chez Leconte en teneur de manège, rattrapant une Charlotte Gainsbourg paumée. Qu'il soit égaré dans ses pensées et rêves, ou maîtrisant un destin qui lui échappe, Torreton est parvenu à imposer sa tête sur les affiches de cinéma, après avoir brillé sur les planches. On l'avait vu joué Scapin, Hamlet, Lorenzaccio, Henry V, Dandin, Tartuffe, ... De biens plus grands rôles que ceux des plateaux de cinéma, diront ceux qui ne comprennent pas sa démission de la Comédie Française.
Si Torreton n'est pas un comédien populaire, il reste un acteur respecté. Incarnant Napoléon dans le très beau Monsieur N. ou Jaurès dans le téléfilm hommage (Jaurès, naissance d'un géant), il transfigure les personnages pour leur apporter son énergie, sa conviction , sa foi, et leurs failles.
On passera sur les films un peu plus médiocres (polars invraisemblables ou mélos populistes). Ainsi que sur sa vie privée qui l'a contraint à se muer en vedette people pour magazines à scandales. Il alterne désormais les productions à gros effets (Les chevaliers du ciel, les téléfilms de prestige (Les rois maudits) et les aventures artistiques (Les fourmis rouges). Gueule plaisante, voix tonitruante, Torreton , tout juste quarante ans, n'a pas encore dit son dernier mot...
vincy, chris
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